Une décision qui s’imposait
L’ère Mike Glennon aura été brève chez les Bears de Chicago, mais la décision de le remplacer par le jeune Mitchell Trubisky allait de soi.
Depuis que les Bears ont fait de Trubisky le deuxième choix au total du dernier repêchage, je répète qu’il s’agissait d’une décision discutable de payer une si grosse rançon en choix au repêchage pour mettre la main sur lui, tandis que l’encre sur le contrat consenti à Glennon n’était toujours pas sèche.
À mes yeux, il était inévitable qu’au moindre cafouillage, Glennon regarderait par-dessus son épaule, sans profiter du bénéfice du doute. C’est ce qui vient de se produire, même si Glennon n’a certainement pas aidé sa cause avec un ratio de quatre passes de touchés contre cinq interceptions, mais surtout une minable moyenne de six verges par passe tentée.
Pourquoi donc croire qu’il est maintenant temps de mettre fin à l’expérience Glennon pour amorcer celle Trubisky ? Quelques facteurs peuvent justifier le raisonnement des Bears, au-delà de la prestation peu convaincante de Glennon.
DES RAISONS VALABLES
Le premier élément à considérer est que le timing est idéal. Les Bears ont disputé leur dernier match le jeudi 28 septembre et reprennent du service dans le match de demain soir, face aux Vikings.
C’est donc dire que Trubisky, qui possède un faible bagage d’expérience avec 13 départs dans la NCAA et une poignée de matchs présaison dans la NFL, aura profité d’un rare laps de 11 jours pour peaufiner les préparatifs. On le lance dans le bain dans les conditions les plus optimales possible.
L’autre point qui militait en sa faveur, c’est le besoin pour l’organisation d’être fixée sur le régime actuel. Difficile de blâmer l’entraîneur-chef John Fox pour son dossier de 10-26 avec les joueurs qu’il a sous la main depuis son arrivée à Chicago, mais le temps presse pour qu’il démontre qu’il a au moins des pistes de solution pour l’avenir. Et Trubisky est la clé de cet avenir.
VIVEMENT LA STABILITÉ
Avec un dossier de 1-3 et les performances peu encourageantes de Glennon, mis à part un match intéressant en lever de rideau face aux Falcons, il devenait évident que les Bears n’iraient nulle part.
Sans parler de soulever l’équipe jusqu’en séries, si Trubisky parvient à gagner quelques matchs et à montrer des signes positifs de développement, les Bears n’auront pas à raser de nouveau les fondations pour repartir à neuf en 2018.
Il est encore légitime de se demander pourquoi les Bears ont remis autant d’argent à Glennon pour ensuite semer la confusion avec Trubisky. Cette stratégie allait forcément mener à une controverse de quarts-arrière.
Mais si Trubisky redonne ne serait-ce qu’une once d’espoir aux partisans désabusés des Bears, le pari aura été gagné. Et haut la main !