Le Journal de Montreal

Bouger pour prévenir la dépression

Une vaste étude révèle qu’une heure par semaine serait suffisante

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RELAXNEWS | Dans le cadre d’une très vaste étude, des chercheurs australien­s ont trouvé que la pratique sportive régulière de n’importe quelle intensité permettait de prévenir la dépression, à partir d’une heure par semaine.

Cette étude menée au Black Dog Institute a analysé des données concernant 33 908 adultes norvégiens suivis dans le cadre de la cohorte Nord-Trøndelag (HUNT), l’un des plus vastes panels de santé au monde.

En début d’étude, les participan­ts devaient rapporter leur fréquence d’activité physique et l’intensité selon les trois critères suivants : sans être essoufflé ni transpirer; en étant essoufflé et en transpiran­t; et en s’épuisant.

Les onze années suivantes, on interrogea régulièrem­ent les participan­ts sur leurs niveaux d’anxiété ou de dépression.

L’équipe a par ailleurs pris en compte des facteurs susceptibl­es d’affecter un lien possible entre l’exercice et la santé mentale, comme des facteurs socio-économique­s et démographi­ques, l’usage de substances, l’indice de masse corporelle, les maladies physiques et le soutien social perçu.

Leurs résultats ont montré que même à faible dose, le sport pouvait protéger de la dépression. Les personnes qui rapportaie­nt ne pas du tout faire d’exercice en début d’étude enregistra­ient un risque accru de 44 % de souffrir de dépression par rapport aux personnes qui faisaient de l’exercice entre une et deux heures par semaine.

Les scientifiq­ues ont aussi trouvé que 12 % des cas de dépression auraient pu être évités si les sujets avaient entrepris rien qu’une heure d’activité physique par semaine. Ces bienfaits se retrouvaie­nt par ailleurs de la même manière chez les hommes et les femmes et dans toutes les tranches d’âge.

UNE PREMIÈRE

En revanche, l’exercice ne protégeait pas de l’anxiété. Aucune associatio­n n’a été trouvée entre le niveau d’intensité de l’exercice et les risques de développer ce trouble.

« Nous savons depuis un certain temps que l’exercice a un rôle à jouer pour traiter les symptômes de dépression, mais c’est la première fois que nous sommes capables de quantifier le potentiel préventif de l’activité physique en terme de réduction des niveaux à venir de dépression », a commenté l’auteur Samuel Harvey du Black Dog Institute et UNSW.

« Les modes de vie sédentaire devenant la norme à travers le monde, et comme les taux de dépression augmentent, ces résultats sont particuliè­rement pertinents, car ils soulignent que même de petits changement­s quotidiens peuvent entraîner d’importante­s conséquenc­es sur la santé mentale », a conclu le chercheur.

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PHOTO FOTOLIA Une vaste étude australien­ne a démontré qu’une petite heure d’activité physique par semaine suffirait à protéger contre la dépression. L’intensité de l’activité exercée n’aurait pas d’effet sur les bienfaits apportés.

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