Pas de détecteur de fumée dans l’appartement
QUÉBEC | Carol Dugas, le chef de la brigade des pompiers des municipalités de Cap-Chat et de Saint-Anne-des-Monts, a été consterné de voir que les détecteurs de fumée avaient été retirés du logement où les trois victimes ont été trouvées.
L’immeuble a pourtant été rénové de fond en comble l’an dernier, indique le maire de Cap-Chat Judes Landry, qui connaissait la mère « de vue ».
La réglementation municipale stipule que chaque résidence ou logement doit disposer d’un avertisseur de fumée entre « chaque aire où l’on dort et le reste du logement ».
« C’est un HLM (habitation à loyer modique, soit un logement subventionné) et les détecteurs sont fournis, mais on n’en a pas trouvé. Il y en avait chez les voisins », s’est désolé Carol Dugas.
Selon lui, ce sont des gaz de combustion qui ont mené à la mort des victimes. Ceux-ci ont entraîné une explosion suffisamment puissante pour « arracher » une fenêtre de l’appartement, selon le chef de la brigade des pompiers.
La vingtaine de pompiers a mis entre 35 et 40 minutes pour éteindre le brasier. Le feu a été assez puissant pour dévorer le plancher de l’étage, au-dessus de la cuisine, d’où les flammes ont pris leur source.
12 MINUTES POUR INTERVENIR
Une lance d’incendie était en opération sur le lieu du drame une douzaine de minutes après le déclenchement de l’alerte, selon M. Dugas.
Le délai maximal évoqué dans le schéma de couverture est de 15 minutes.
Le maire du village d’un peu plus de 2600 âmes a qualifié l’événement de « tragédie ». « C’est toujours triste quand ça arrive dans une petite municipalité. Il faut vivre avec, mais c’est malheureux », a confié Judes Landry en entrevue à TVA Nouvelles.
Une dizaine de voisins ont dû être évacués, mais ils ont pu rentrer à leur domicile rapidement. Personne d’autre n’a été blessé.