Facile de faire passer des fusils vers le Québec
Le Québec est aussi victime du laxisme de certains États du sud des États-Unis qui permettent à peu près à n’importe qui de se procurer des armes à feu, selon un expert.
« Particulièrement au Québec et en Ontario, on peut [établir la provenance des] armes qui sont saisies et, la plupart du temps, elles ont été achetées en bordure de l’autoroute 95 [qui longe la côte est des États-Unis jusqu’à la frontière avec le Nouveau-Brunswick] », explique Francis Langlois, expert de la question des armes à feu aux États-Unis.
PEU DE VÉRIFICATIONS
Selon lui, cette situation est possible parce que des États comme le Mississippi ne demandent à peu près aucune vérification concernant les citoyens qui veulent acheter des armes à feu (voir carte).
Chez nos voisins du Sud, le gouvernement fédéral établit la réglementation minimale à laquelle doivent se plier les États. Mais ce sont ces derniers qui décident ou non de durcir leur réglementation pour limiter la possession de certains types de fusils.
Plusieurs États permettent ainsi la vente entre particuliers et n’imposent pas de limite quant au nombre d’armes que peuvent se procurer les acheteurs.
« Quelqu’un qui n’a pas d’antécédents criminels peut simplement acheter une arme, la donner ou la vendre à quelqu’un qui va traverser la frontière avec. Puis il déclare qu’il a perdu l’arme et on la retrouve sur une scène de crime au Québec », décrit-il.
Il est alors assez courant que des armes achetées aux États-Unis se retrouvent de l’autre côté de la frontière dans les mains de criminels, explique Francis Langlois.