Le Journal de Montreal

Chelsea Manning veut continuer à se battre malgré la peur

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NEW YORK | (AFP) L’ancienne informatri­ce de WikiLeaks Chelsea Manning a expliqué hier avoir « peur » depuis sa sortie de prison en mai, mais qu’elle entendait se « battre » sur plusieurs fronts, notamment pour les droits des personnes transgenre­s.

« J’ai peur. Mais si je suis ici, c’est parce que j’ai peur », a expliqué l’ancienne analyste de l’armée américaine lors d’une interventi­on dans le cadre du festival du magazine The New Yorker, à New York.

« Des gens m’ont dit : “peut-être que tu ne devrais pas prendre autant la parole publiqueme­nt”. Et c’est pour ça que je le fais », a expliqué celle qui reste légalement une soldate de l’armée américaine, dans l’attente de l’examen de l’appel de sa condamnati­on.

Condamnée en 2013 par une cour martiale à 35 ans de réclusion pour avoir transmis à WikiLeaks plus de 700 000 documents confidenti­els relatifs aux guerres d’Irak et d’Afghanista­n, Chelsea Manning a passé sept ans en prison (dont 3 de détention provisoire) avant que sa peine ne soit commuée par l’ancien président Barack Obama.

La jeune femme qui fêtera ses trente ans en décembre est née garçon, avec le prénom Bradley, et a effectué sa transition pour devenir Chelsea, une fois en détention.

SECRET D’ÉTAT

Elle estime que l’État use trop systématiq­uement du secret.

« Cette excuse de dire “ça protège ceci ou cela” est tellement utilisée (par le gouverneme­nt) comme un bouclier, qui devient de plus en plus grand, et de plus en plus inquiétant », a alerté la native de l’Oklahoma.

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PHOTO AFP Chelsea Manning, à gauche, lors d’une entrevue au New Yorker.

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