La bande d’hypocrites d’Hollywood
Oh, que c’est intéressant ! Les mégastars d’Hollywood, donneuses de leçon sur les droits des femmes, sont silencieuses depuis que le producteur Harvey Weinstein a été éclaboussé par des allégations de harcèlement sexuel.
Quand le président des É.-U. parle de « grabber » des « pussy », Hollywood grimpe dans les rideaux. Mais quand c’est un de leurs petits amis qui « grabbe » réellement des « pussy », tout d’un coup, les stars regardent ailleurs en sifflotant.
NOTRE AMI HARVEY
Une bombe a éclaté la semaine dernière dans le merveilleux monde de La La Land. Un long article ravageur, publié dans le New York Times, rapportait en détail des accusations de harcèlement sexuel portées contre le producteur Harvey Weinstein au cours des 25 dernières années.
Le producteur de Pulp Fiction,
Shakespeare in Love et The English Patient aurait eu la fâcheuse habitude de pogner les seins des actrices italiennes, de demander des massages à des scénaristes, de recevoir des actrices en robe de chambre ou à moitié nues dans sa chambre d’hôtel et d’inviter des assistantes à le rejoindre dans son bain.
Il aurait « réglé hors cour » avec huit femmes différentes au cours des trois dernières décennies. Depuis, Weinstein s’est excusé et a décidé de quitter sa compagnie de production pendant une période indéterminée. Harvey Weinstein a été licencié hier par son propre studio de cinéma.
Depuis la publication de l’article, on a droit à un silence complice de la part de tous ceux et celles qui habituellement hurlent dans un mégaphone à la moindre incartade des hommes.
Vous vous souvenez du discours de Meryl Streep au sujet de Donald Trump ? Tiens, tiens, on n’a pas entendu Meryl Streep dire un mot au sujet de Weinstein alors que ce gars-là aurait harcelé systématiquement les femmes depuis 25 ans ?
Rose McGowan, une des femmes qui auraient été harcelées par Weinstein, a écrit sur Twitter : « Mesdames de Hollywood, votre silence est assourdissant. »
Comment se fait-il que le gratin d’Hollywood n’ait pas dénoncé Weinstein avant, si c’était un secret de Polichinelle qu’il était un prédateur sexuel ?
L’actrice Brooklyn Decker a, selon moi, très bien résumé l’hypocrisie d’Hollywood. Sur Twitter, elle a écrit : « On condamne “Grab them by the pussy”, mais on approuve ceci. »
Dimanche, Brooks Barnes, un reporter du New York Times, a contacté 40 personnes à Hollywood : aucune n’a accepté de commenter l’affaire Weinstein. L’omertà !
Comme il l’a écrit dans le journal : « Bienvenue à Hollywood, où les gens adorent agiter leur doigt accusateur de bien-pensant – depuis l’an dernier, les remises de prix sont devenues des plateformes pour que les grands noms de l’industrie gueulent contre l’administration Trump –, mais courent se cacher quand une controverse pourrait porter ombrage au show-business. »
LA QUESTION QUI TUE
On se rappelle le tollé que ça avait soulevé quand un vieil enregistrement de Donald Trump avait refait surface. On se souvient aussi de la marche des femmes et de tous ces « pussy hats », des bonnets roses en forme de tête de chat.
Où sont aujourd’hui les « pussy hats » pour dénoncer un harceleur sexuel de gauche, libéral, ami des artistes, grand contributeur au Parti démocrate, qui a été reçu 13 fois à la Maison-Blanche sous Obama ?
Où sont aujourd’hui les « pussy hats » pour dénoncer un harceleur sexuel de gauche, libéral, ami des artistes, grand contributeur au Parti démocrate, qui a été reçu 13 fois à la Maison-Blanche sous Obama ?