« C’est une chance inouïe »
De son propre aveu, Johanne Fontaine craignait d’être « rouillée » avant de livrer sa première réplique dans L’imposteur. Savait-elle encore jouer ? Serait-elle à la hauteur ?
Pleine de doutes, la comédienne a repris confiance une fois devant l’objectif.
« Je suis fière de moi, parce que j’étais dans le moment présent, dit-elle en entrevue. Au moment de tourner, je n’étais pas anxieuse, alors que plus jeune, j’avais constamment peur. »
UNE ÉCORCHÉE
Dans L’imposteur, Johanne Fontaine campe Céline, une ex-prostituée non voyante et amie de Marianne (Marie Brassard), qui s’avère être la mère de Youri… et donc également de Philippe (Marc-André Grondin).
« C’est une femme écorchée, très seule, pauvre et souffrante, déclare l’actrice. Elle a traversé de grosses épreuves. Elle a lâché prise, mais elle a gardé son caractère. »
« C’est une chance inouïe de jouer un morceau important du puzzle dans une série comme ça », ajoute-t-elle.
HUIT HEURES DE ROUTE
Johanne Fontaine raconte avoir fait le trajet Chibougameau-Montréal de nuit pour auditionner pour L’imposteur, en mars dernier. Les huit heures de route ont porté leurs fruits, puisqu’après avoir passé 60 minutes à répéter des scènes avec Yan Lanouette Turgeon, le réalisateur du thriller policier, elle décrochait le rôle.
L’actrice dit avoir eu beaucoup de plaisir à tourner la série, en partie grâce aux directives de Lanouette Turgeon. « C’est un être intelligent, sensible et gracieux, note-t-elle. Il sait ce qu’il veut. Il est très organisé. Les tournages vont vite, mais tout le monde arrivait préparé. Il a créé une ambiance exceptionnelle. »