Le Journal de Montreal

LA MAGIE DE RODGERS

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Un autre grand classique est dans les livres, gracieuset­é des Packers et des Cowboys. Fidèle à ses habitudes, Aaron Rodgers a de nouveau livré un majestueux tour de magie pour faire disparaîtr­e une avance de 15 points des Cowboys, à Dallas de surcroît. Houdini n’aurait pas fait mieux.

Les Packers l’ont emporté de façon dramatique par 35-31 grâce à une énième poussée héroïque de dernière minute du quart-arrière imperturba­ble. Avec 11 secondes à écouler, Rodgers a rejoint Davante Adams dans la zone des buts. Il lançait ainsi une 18e passe de touché au quatrième quart depuis la saison dernière, un sommet dans la NFL selon ESPN Stats.

Adams a d’ailleurs terminé la rencontre avec deux touchés sur sept réceptions, lui dont la présence pour cette rencontre a été incertaine toute la semaine après qu’il eut été presque décapité sauvagemen­t au dernier match des Packers face aux Bears.

Pour en revenir à Rodgers, c’est non seulement son bras canon, mais ses jambes bioniques qui ont propulsé les Packers vers la victoire. Deux jeux plus tôt, il a fui la pochette protectric­e qui s’écroulait autour de lui pour galoper sur 18 verges en faisant fi de deux plaqueurs en chemin, pour aller cogner à la porte des buts.

Dans ce quatrième quart complèteme­nt cardiaque, l’avance a changé de mains à cinq reprises.

LES COWBOYS L’ÉCHAPPENT

Si Rodgers a joué les héros, c’est aussi beaucoup la faute des Cowboys. Au deuxième quart, ils semblaient en parfait contrôle de la situation avec une avance de 21-6. Ils bouffaient littéralem­ent l’horloge avec 32 jeux offensifs contre seulement 11 pour Green Bay.

Les Cowboys ont ensuite cafouillé, notamment lorsqu’une passe a filé entre les mains du receveur Terrance Williams pour aboutir dans celles de Damarious Randall, qui a ramené l’intercepti­on pour un touché.

Et là où les Cowboys ont réellement erré, c’est dans la gestion du cadran en fin de rencontre. Même s’ils ont mené à terme une superbe poussée offensive de 79 verges en 8 min 43 s, ils ont commis le péché cardinal de laisser trop de temps à Rodgers et sa bande pour orchestrer leur ultime séquence.

Sur un deuxième essai à la porte des buts, difficile d’expliquer pourquoi les Cowboys ont opté pour une passe, incomplète, ce qui a arrêté l’horloge. Une course aurait égrainé de précieuses secondes ou forcé les Pakers à brûler leur dernier temps d’arrêt.

Dallas a ensuite inscrit le touché sur une course de Dak Prescott, mais Rodgers disposait par la suite de 1 min 13 s pour traverser le terrain, ce qui équivaut à l’éternité.

AUCUNE PANIQUE

Même si la première partie de cet acte se déroulait à sens unique en faveur des Cowboys, les Packers ont joué de la bonne façon en ne montrant aucun signe de panique. L’entraîneur-chef Mike McCarthy a continué de miser sur le jeu au sol, évitant ainsi à son attaque de devenir prévisible et unidimensi­onnelle.

Le porteur recrue Aaron Jones a d’ailleurs récolté 125 verges au sol en 19 courses, ce qui laisse entrevoir une autre munition de qualité dans l’arsenal des Packers.

Après un autre duel spectacula­ire entre ces deux équipes qui s’étaient livré une bataille épique lors des séries de janvier dernier, les amateurs ne peuvent qu’espérer un autre rendez-vous hivernal. Pourquoi pas dans la toundra glaciale de Green Bay, cette fois ?

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Aaron Rodgers a terminé sa journée de travail avec trois passes de touchés, 221 verges par la voie des airs et 32 verges au sol.

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