Il pédale 16 km par jour en monocycle
Un adolescent l’utilise comme moyen de transport
SAINT-HYACINTHE | Un adolescent ne passe pas inaperçu chaque matin lorsqu’il se rend à l’école en monocycle. Plusieurs automobilistes de SaintHyacinthe ne peuvent cependant s’empêcher de le klaxonner.
Chaque matin, Henri FluetGendron, 15 ans, parcourt les 8 kilomètres qui séparent sa résidence de son école et il fait de même à la fin des classes.
Sur sa roue de 36 pouces, il roule à environ 17 km/h et il ne peut pas arrêter brusquement puisqu’il n’y a pas de système de freinage sur un monocycle.
« Lorsque je vois que ça devient trop dangereux, qu’une voiture ne s’arrête pas pour me laisser passer, par exemple, je débarque. Puis, quand je descends une côte, je mets de la pression sur mes jambes pour ralentir ma roue », a expliqué le sportif.
SEUL
L’adolescent retient l’attention. Qu’il soit arrêté à des feux de circulation ou en train de rouler sur une piste cyclable, les automobilistes le saluent ou le klaxonnent.
« Disons que je suis rendu assez habitué aux regards qui se tournent vers moi. Ça m’arrive vraiment souvent. Mais lorsque les gens klaxonnent, ça devient plus fatigant », a dit l’ado.
Henri Fluet-Gendron ne se souvient pas de ce qu’il l’a poussé à commencer ce sport. « Je me suis levé un matin et j’ai demandé un monocycle à mes parents pour ma fête », a-t-il lancé.
Il a tout appris par lui-même, alors qu’il n’avait que 9 ans. Il n’a jamais suivi de cours ni même regardé des vidéos sur YouTube. À cette époque, la roue de son monocycle était deux fois plus petite que celle d’aujourd’hui, soit de 18 po.
À L’ÉCOLE
Selon l’Association de monocycle de Québec, des recherches scientifiques récentes réalisées au Japon ont montré qu’un adepte du monocycle augmente sa capacité de concentration, son équilibre ainsi que sa coordination motrice.
Le Japon a d’ailleurs décidé d’intégrer cette discipline dans le système scolaire. Il y aurait plus d’un million de monocycles dans ce pays.