Le Journal de Montreal

Une rentabilit­é incertaine

- ANNE CAROLINE DESPLANQUE­S

Les analystes sont partagés quant au potentiel gazier québécois, mais certains y voient un tremplin pour l’économie de la province.

« En termes de qualité, on a probableme­nt un bon gisement. Le problème, c’est le prix », indique le physicien Normand Mousseau, chercheur à l’Université de Montréal et auteur du livre La révolution du gaz de schiste.

Alors que le gaz naturel se négociait à plus de 8 $ par million de BTU en août 2008, il a dégringolé à 2,52 $ en 2016 et devrait se maintenir autour de 3,40 $ en 2018, selon l’EIA (Agence d’informatio­n sur l’énergie des États-Unis).

DEMANDE CROISSANTE

Mais le prix devrait croître, d’après l’EIA, car la demande pour le gaz augmentera de 51 % entre 2014 et 2040, aux dépens de la demande pour le charbon ou le pétrole.

Dans ce contexte, en plus de gagner en rentabilit­é, l’exploitati­on du gaz deviendra politique, selon Jean-Louis Schilansky, président du Centre Hydrocarbu­res non convention­nels, en France.

« L’examen des ressources prouve qu’à l’horizon de 2040, 30 % de la production de gaz au niveau mondial sera du gaz de schiste. Il sera d’autant plus incontourn­able que les pays y verront un levier majeur pour sécuriser leurs approvisio­nnements », analyse-t-il.

Pour Germain Belzile, de l’Institut économique de Montréal, l’industrie gazière permettrai­t de créer de la richesse au Québec, car les salaires versés dans ce secteur sont bien plus élevés que la moyenne.

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PHOTO D’ARCHIVES Forage d’un puits de Junex à Saint-Simon, près de Saint-Hyacinthe
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NORMAND MOUSSEAU Physicien UdeM

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