Une opposition monstre, croient des experts
À un an des élections, le gouvernement Couillard prend un « risque inouï » en remettant l’exploitation gazière à l’ordre du jour, car une opposition monstre l’attend, préviennent scientifiques, écologistes et syndicalistes.
« Si jamais une compagnie se montre, il va y avoir une mobilisation sans précédent », dit Lucie Sauvé, coordonnatrice du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste, qui regroupe 170 chercheurs.
Mme Sauvé souligne que le mouvement citoyen d’opposition au gaz de schiste est très structuré. Le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ), qui compte 130 groupes de citoyens à travers la province, a d’ailleurs organisé une manifestation à Québec samedi.
Se voulant rassurant, le ministre de l’Environnement, David Heurtel, a déclaré qu’« il reste du travail à faire sur ce règlement-là. Attendons le produit final avant de parler d’apocalypse pétrolière au Québec ».
CONSULTATION
Citoyens, municipalités, entreprises et autres acteurs concernés avaient 45 jours à partir du 20 septembre pour faire parvenir leur commentaire au gouvernement sur les quatre projets de règlement déposés. Il leur est donc toujours possible de le faire d’ici aux élections municipales.
« Lancer cette soi-disant consultation en pleine campagne, alors que les conseils municipaux vont être démantelés c’est cynique : les acteurs directement concernés ne seront pas en mesure de répondre », gronde Mme Sauvé.