Les défis du PM
Un remaniement ministériel est imminent à Québec. Cela a été dit des milliers de fois, mais il importe de rappeler qu’il s’agit de l’exercice le plus difficile à faire pour un premier ministre. Quels sont les grands défis de Philippe Couillard cette fois-ci ?
L’ÉCONOMIE
La santé économique du Québec ne fait pas de doute. Pourtant, la marque de commerce du PLQ est entachée. Il faut dire que la perception qui subsiste quant au peu d’intérêt du PM pour la chose ne fait rien pour aider. Et la nomination de Dominique Anglade à la tête de cet important ministère n’aura pas eu l’effet escompté. Cette dernière aurait besoin d’être mieux appuyée dans ce secteur névralgique.
LES RÉGIONS
Les libéraux veulent prendre un virage « régions » et éviter de laisser le champ libre aux oppositions. Cela passera par un fort message, mais aussi par une représentation équitable. Certains députés pourraient bénéficier de cet enjeu pour monter en grade, même s’ils ne sont pas nécessairement les plus compétents.
LA JEUNESSE
Philippe Couillard devra faire monter en grade quelques joueurs clés qui lui permettront de rajeunir l’image de son Conseil des ministres. C’est ainsi que les André Fortin et Isabelle Melançon devront mettre à profit leurs talents de communicateurs et leur sens politique pour tenter de faire briller un gouvernement qui en a bien besoin.
LES EGO
Le PM devra faire de la gestion d’ego au cours des prochaines heures. Il n’est jamais facile de dégommer un ou une ministre, ou encore d’étouffer les aspirations d’innombrables députés qui se voient déjà assis confortablement sur le siège arrière d’une limousine. Un mouvement de démissions ne serait pas un bon signal à envoyer. Heureusement, il faut remercier Bernard Drainville d’avoir mis fin au versement de généreuses indemnités de départ. La perspective de perdre plus ou moins 100 000 $, ça vous replace l’ego assez vite.