L’héritage du « Che » célébré en Bolivie
Il y a 50 ans hier, le guérillero argentin était abattu
VALLEGRANDE | (AFP) La Bolivie a rendu hommage hier à Ernesto « Che » Guevara, tué il y a 50 ans dans le maquis bolivien, en présence du président de gauche Evo Morales, qui revendique l’héritage du guérillero argentin.
Le chef de l’État bolivien, un des derniers représentants de la gauche latino-américaine au pouvoir, compte profiter de cette occasion pour « relancer la lutte anti-impérialiste ».
« Nous sommes convaincus que tant que vivra l’empire du capitalisme, la lutte va continuer », a déclaré dimanche M. Morales, vêtu d’un polo à l’effigie du Che et qui cherche à se représenter en 2019, malgré le « non » des Boliviens lors du référendum de 2016 et la Constitution bolivienne qui le lui interdit.
« tORtURÉ Et ASSASSINÉ »
Evo Morales, qui s’est mis dans les pas du guérillero en empruntant le même sentier à travers la montagne, a accusé cette semaine la CIA d’avoir « persécuté, torturé et assassiné » le Che lors de ses 11 mois de guérilla en Bolivie.
Dans ce pays, le programme d’hommage au Che a débuté jeudi dernier, avec des événements culturels, politiques et gastronomiques à Vallegrande (sud-est), où ont été retrouvés les restes du Che.
Depuis plusieurs jours, militants, nostalgiques de la révolution en treillis vert olive, et ex-guérilleros sont réunis dans ce village. Quelques centaines de personnes tout au plus, alors que les autorités en attendaient 10 000.
Dimanche, Cuba a fustigé « l’impérialisme » américain en rendant hommage à la figure légendaire de sa révolution, devant une foule de quelque 70 000 personnes rassemblées à Santa Clara (centre). Le président Raul Castro a laissé la parole à son successeur probable et numéro deux du régime, Miguel Diaz-Canel.
Ernesto Guevara a été exécuté par un soldat bolivien à 39 ans le 9 octobre 1967, mais à Cuba le jour du « guérillero héroïque » est célébré tous les 8 octobre, jour de sa capture dans un hameau andin.