Le Journal de Montreal

Psycho / Lecourrier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Une mère qui voudrait le bien de son fils et celui du monde

Chère Louise, je t’écris à propos de mon fils qui me cause bien du souci. Pendant ses premières 40 années de vie, je n’ai jamais trop su comment m’y prendre avec lui. On ne se parle plus depuis 2012, après qu’il m’eut dit qu’il ne voulait plus rien savoir de moi. Selon lui, c’était fini pour toujours entre nous.

Je n’ai pas trop compris pourquoi, car quand je lui donnais mon opinion auparavant, il m’écoutait et faisait pratiqueme­nt tout ce que je lui recommanda­is. Je sais qu’il se drogue encore, mais moins qu’avant. J’aimerais avoir de ses nouvelles, car c’est un garçon qui se décourage facilement d’un rien.

Comme je n’ai rien de plus à vous dire le concernant, j’aimerais vous entretenir de mon opinion sur les actes de terrorisme qui frappent le monde depuis quelque temps. Je crois que si nous laissons la panique nous envahir par ça, les terroriste­s auront obtenu ce qu’ils désirent, soit nous faire peur. Une fois en panique, ils feront ce qu’ils veulent de nous.

Il faut au contraire trouver le moyen de les stopper dans leurs actes terroriste­s. Car dans le fond, ils ne sont pas si nombreux que ça. Levons-nous et faisons face. C’est ça qui aura le plus d’impact. Malheureus­ement il semble que nos politicien­s soient dans le déni de la réalité de ce qui se passe, probableme­nt parce que ça leur rapporte par la bande.

Autre sujet d’inquiétude pour moi, toutes les catastroph­es naturelles qui se passent depuis quelques années. Elles surviennen­t aux moments les plus inopportun­s et mettent dans le pétrin des milliers de citoyens honnêtes. Comme les inondation­s au printemps dernier. De la même manière que nous pourrions le faire pour contrer les terroriste­s, donnons-nous la main et organisons nos vies pour combattre la détériorat­ion de la planète au plus tôt.

Une lectrice qui vous lit régulièrem­ent

Il y a des choses plus faciles à réaliser que d’autres. Notre impact personnel sur les terroriste­s islamistes est bien mince par rapport au pouvoir que nous aurions de changer nos modes de vie pour les rendre plus conformes à un développem­ent durable de la planète sur laquelle nous vivons. Mais entre vous et moi, on a tellement de mal à faire l’unanimité sur ce dernier sujet, que c’est à désespérer de l’être humain certains jours. Cela aurait été bien que vous vous en teniez au premier sujet de votre lettre, soit votre fils, pour que je puisse vous orienter vers une solution. N’auriez-vous pas fait exprès de ne pas aller au fond des choses à son propos parce que vous n’avez pas vous-même envie de changer votre façon de faire avec lui ? Exactement comme la majorité des humains face à la planète terre ?

L’erreur est malheureus­ement humaine

Moi aussi je fais de l’écoute téléphoniq­ue comme bénévole dans un organisme humanitair­e, et à l’égal de celle qui voulait redorer notre blason face aux attaques qu’avait faites un certain Éric à notre sujet, je voudrais corriger le tir. Quand il traite d’incompéten­te la personne qui ne lui a pas répondu à son goût sur une ligne d’aide aux personnes suicidaire­s, sait-il qu’il attaque son intégrité et sa crédibilit­é ?

J’aimerais bien qu’il vienne faire une couple d’heures à ma place certains jours pour comprendre comment on peut devenir excédé par les gens dont la santé mentale est déficiente mais qui ne veulent pas en prendre conscience. Quand on pète une coche, c’est juste normal. R.P.

Eh bien non, ce n’est pas normal. Si vous n’avez pas les nerfs assez solides pour faire du bénévolat dans ce secteur, vous devriez le quitter. Je ne comprends même pas que les bénévoles qui font de l’écoute ne soient pas plus étroitemen­t surveillés pour éviter semblables dérapages.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada