Cloués au banc pour donner l’exemple
TERREBONNE | Les Titans de la Rive-Nord disent ne pas avoir eu le choix de suspendre les deux joueurs afin de donner l’exemple aux autres qui seraient tentés de quitter l’équipe.
Le vice-président Intercité de l’Association de hockey mineur de La Plaine, Stéphane Roger, a été informé la semaine dernière de la décision prise par le président de l’organisation, Raymond Dion.
« Si on dit oui à deux jeunes [de quitter l’équipe], après, ça va être une chaîne qui va débouler et d’autres cas similaires vont arriver. C’est ce que m’a expliqué M. Dion », a rapporté Stéphane Roger.
PÈRE ESTOMAQUÉ
De son côté, le père de SimonPierre Jacques, l’un des deux joueurs suspendus, s’est dit estomaqué par la décision prise qui brime son garçon.
« On instrumentalise mon gars pour en faire un exemple, mais c’est lui qui ne veut pas être frappé. La violence des mises en échec cette saison n’a rien à voir avec l’an passé », a expliqué Philippe Jacques lundi.
Hockey Québec a changé sa réglementation pour permettre les mises en échec dans le Midget BB, ce qui a poussé les deux joueurs à quitter ce niveau de jeu.
En 2016-2017, les deux joueurs évoluaient avec l’équipe des Titans de la Rive-Nord Midget BB, mais la réglementation ne permettait que de légers contacts sur les bandes, alors que cette année les contacts sont beaucoup plus violents, selon les deux joueurs.
PLUS DE DANGER
Neuropsychologue et spécialiste sur les commotions cérébrales dans le milieu sportif, Dave Ellemberg, a avoué que la différence entre les deux types de mise en échec était révélatrice.
« Je peux vous dire qu’il y a beaucoup plus de cas de commotions cérébrales avec la mise en échec instauré cette année qu’il y en a avec la mise en échec avec restriction comme l’an dernier », a expliqué Dave Ellemberg, qui est mandaté par Hockey Québec pour étudier les effets des commotions cérébrales.