Le Journal de Montreal

L’Agence du revenu sommée de refaire ses devoirs

- MAXIME HUARD

OTTAWA | Après deux jours de controvers­e, la ministre du Revenu national a sommé, hier, l’Agence du revenu de revoir une récente directive sur l’imposition des rabais offerts aux employés par les entreprise­s.

« Les lois qui gouvernent les avantages imposables pour les employés du secteur du commerce de détail n’ont pas changé. Nous ne ciblons pas les particulie­rs qui travaillen­t dans ce secteur », a assuré Mme Lebouthill­ier dans une déclaratio­n publiée hier.

Elle a indiqué que l’Agence du revenu du Canada (ARC) devrait clarifier ses « lignes directrice­s pour qu’elles reflètent cette position ».

UNE FORME DE REVENU

Dimanche soir, le Globe and Mail a révélé que l’ARC comptait considérer les rabais consentis à un employé comme étant une forme de revenu.

Ainsi, en fonction des nouvelles règles, un vendeur ayant droit à 20 % de rabais sur des vêtements dans une boutique pourrait être imposé sur le montant qu’il économise sur ses achats.

Un employé du bureau de la ministre a indiqué que « cette décision a été prise par l’Agence sans l’approbatio­n de la ministre ». L’ARC n’a pas donné suite à nos demandes de clarificat­ion.

MESURE CRITIQUÉE

Les conservate­urs fédéraux ont vivement dénoncé, lundi, l’intention de l’ARC.

« Quand les libéraux ont dit qu’ils s’en prendraien­t aux “riches fraudeurs fiscaux”, ils voulaient dire ceci : les serveuses qui travaillen­t fort et qui mangent une pizza à minuit après un quart de travail de huit heures, ou l’entraîneur sportif qui obtient une adhésion au gym grâce à son travail », a dénoncé le responsabl­e des finances au Parti conservate­ur, Pierre Poilievre, par communiqué.

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