Un astéroïde tout près de la Terre
Son passage demain servira de test à l’Agence spatiale
PARIS | (AFP) Un astéroïde de la taille d’une grosse maison passera demain tout près de la Terre, sans représenter de danger pour celleci. Mais cet épisode sera l’occasion d’un exercice autour de ce type d’objet céleste potentiellement menaçant pour la planète.
« Cette fois-ci, ce n’est pas un cas préoccupant, mais nous allons en profiter pour nous entraîner », explique Detlef Koschny, codirecteur du segment Objets géocroiseurs (Near-Earth Objects) de l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Comme cela, le jour où arrivera un objet vraiment dangereux, nous aurons répété plusieurs fois avant », ajoute-t-il.
AUCUN DANGER
L’exercice est coordonné par l’Université du Maryland (États-Unis), avec la participation de la NASA, de l’ESA et de divers observatoires.
L’astéroïde 2012 TC4, qui mesure entre 15 et 30 mètres passera demain entre la Terre et la Lune.
« Il s’agit d’un très petit objet, de la taille d’une grosse maison », précise Detlef Koschny.
Il sera à moins de 44 000 kilomètres de notre planète, mais il n’y a « aucun danger, y compris pour les satellites », déclare l’astronome Michael Kelley, de la division Étude des planètes à la NASA.
L’astéroïde sera juste un peu au-delà de la zone où croisent les satellites géostationnaires. Les plus éloignés se trouvent à 36 000 km de la Terre.
« En soi, il n’y a rien de très particulier concernant le passage de cet astéroïde. Cela arrive assez fréquemment », reconnaît Michael Kelley.
« Ce qui en fait un événement spécial, c’est que nous avons décidé d’utiliser cet objet pour un exercice de défense planétaire » contre les astéroïdes, ajoute-t-il.
POINT BRILLANT
Différents observatoires dans le monde vont braquer leurs télescopes sur l’astéroïde alors qu’il se rapprochera peu à peu de la Terre. Il apparaîtra comme un petit point brillant.
Sa vitesse relative par rapport à la Terre sera alors de 7,3 km par seconde.
Au moment du passage de l’astéroïde, les observatoires enverront leurs informations à des centres gérant les situations d’urgence.
« Nous verrons si les données que nous leur adressons sont bien comprises, si elles sont claires ou bien s’il faut améliorer des choses », explique M. Koschny.