Choix du jury au long procès de Tony Accurso
Il devrait durer deux mois et commencera près de quatre ans et demi après l’arrestation de l’entrepreneur
Environ 600 citoyens de Laval ont été convoqués pour devenir des jurés potentiels au procès de l’entrepreneur Antonio Accurso, accusé de fraude avec l’ancien maire Gilles Vaillancourt.
La moitié d’entre eux a défilé devant le juge de la Cour supérieure James Brunton hier.
Les quelques centaines de candidats restants se présenteront au palais de justice de Laval aujourd’hui.
Le magistrat a amorcé le processus avec les citoyens qui souhaitaient ou qui devaient être exemptés pour diverses raisons.
EXEMPTIONS
Par exemple, le juge Brunton a renvoyé chez eux tous ceux qui avaient un dossier criminel ainsi que plusieurs personnes présentant des problèmes de santé ou des charges familiales trop importantes, comme une femme ayant accouché de triplets en juillet.
Un pompier de Montréal, un vérificateur de Revenu Québec et un homme dont la conjointe est l’adjointe d’un juge ont aussi été écartés du processus de sélection.
Par contre, le juge a refusé presque systématiquement d’exempter ceux qui disaient ne pas parler assez bien le français.
« Vous avez compris ma présentation ce matin ? Vous travaillez en français ? Je considère que votre niveau de français est suffisant », a dit le magistrat à plusieurs citoyens.
PROCÈS DE DEUX MOIS
Les 12 candidats retenus pour former le jury seront choisis lundi prochain et les premiers témoins viendront à la barre le 19 octobre, soit trois jours plus tard.
Le procès de l’entrepreneur en construction connu sous le nom de Tony Accurso doit durer au moins deux mois, mais cela pourrait s’étirer jusqu’en janvier prochain.
L’homme de 65 ans a été arrêté par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en 2013, en même temps que l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt relativement au scandale de corruption et de collusion dans l’administration municipale.
Des 37 personnes accusées dans cette affaire, il est le seul à s’être rendu au stade du procès.
Les autres ont, soit déjà plaidé coupables – comme Gilles Vaillancourt –, soit ils sont décédés ou ils ont obtenu des arrêts des procédures pour diverses raisons.