Le Journal de Montreal

Une Foire de l’emploi sous le signe de la pénurie d’emplois

Plus de 5000 postes sont à pourvoir dans plusieurs régions du Québec

- FRANCIS HALIN

Signe que l’économie va bien, les employeurs présents à la Foire nationale de l’emploi qui s’ouvre demain à la Place Bonaventur­e à Montréal ont plus de 5000 postes à combler dans plusieurs régions du Québec.

« Le secteur manufactur­ier a besoin de main-d’oeuvre. En constructi­on, d’électricie­ns, de plombiers, de soudeurs… Il y a aussi des besoins en santé et dans l’agroalimen­taire. Sans oublier les transports où camionneur­s et répartiteu­rs se font rares », note Daniel Lévesque, président de l’événement d’envergure.

Cette année, plus de 190 exposants participen­t au salon. Une centaine de programmes de formation y seront aussi présentés. Pour son fondateur, Daniel Lévesque, il est clair que le salon est le miroir de la situation économique.

« Il y a deux ans, ce n’était pas facile. Aujourd’hui, les employeurs embauchent. L’économie roule bien. Le taux de chômage est bas. Les entreprise­s doivent donc travailler encore plus fort pour avoir de bons candidats », résume M. Lévesque.

5000 $ LE CANDIDAT

Parfois, régions et compagnies font équipe pour attirer les meilleurs candidats dans leur coin. C’est le cas de Montmagny-L’islet qui va jusqu’à offrir une prime financière de 5000 $ aux personnes qui choisissen­t de s’y installer pour travailler.

En tout, 14 régions administra­tives sur 17 veulent se faire voir au salon montréalai­s pour ramener des talents chez eux. Une soixantain­e d’organisati­ons gouverneme­ntales et employeurs ont confirmé leur présence à la Foire.

Même l’Ontario fait tout pour attirer les Québécois dans la province anglophone. « L’Ontario a près de 1000 postes dans le secteur scolaire à combler. La beauté de la chose, c’est que les Québécois peuvent parfois rester à leur domicile et travailler le jour en Ontario », explique Daniel Lévesque.

Pour ce dernier, l’événement est pertinent plus que jamais à l’ère des réseaux sociaux. S’il vante les mérites de Facebook ou de Twitter, il estime qu’il n’y a rien de mieux qu’une rencontre en personne pour nouer des liens entre employeurs et candidats.

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