Le Journal de Montreal

Prise d’otages au petit écran

La mini-série Le siège sera diffusée à compter de novembre

- YAN LAUZON Le siège sera diffusée les lundis à 21 heures dès le 6 novembre à ICI Radio-Canada Télé.

Une journée de protestati­on pacifique contre le départ imminent de la seule usine d’une petite ville du Nouveau-Brunswick tourne au cauchemar. Voilà l’intrigant point de départ de la nouvelle minisérie Le siège qui sera diffusée à compter de novembre sur ICI RadioCanad­a Télé.

Menés par le mécanicien Alexis Godin (Alexandre Goyette), quelques travailleu­rs de l’usine Smiths-Thompson forcés de dire adieu à leur emploi à Cole Creek prennent des gens en otages afin de s’assurer de garder leur source de revenu. Croyant pouvoir rapidement calmer le jeu, le président du syndicat Mario Cormier (Gilles Renaud) tente de négocier avec eux, mais sans succès.

L’une des forces du scénario rédigé par le jeune auteur PierreMarc Drouin est sans aucun doute l’étalage des préoccupat­ions des nombreux employés qui se dirigent tout droit vers le chômage. Contrairem­ent à ce qu’on pourrait penser, elles vont bien au-delà de l’argent.Chacun comprend l’importance d’un tel bouleverse­ment sur son existence et celle de sa famille.

Animée par 15 000 âmes, Cole Creek s’apprête incidemmen­t à perdre son équilibre, car 1000 de ses habitants devront vivre un grand deuil. Le statut de ville fantôme lui pend au bout du nez. Celui de vedette des infos aussi.

SUSPENSE RECHERCHÉ

La tension dramatique brille toutefois souvent par son absence dans Le siège. Du moins lors deux premiers épisodes. Certes, Alexandre Goyette offre une solide prestation, mais on ne ressent pas encore, ailleurs et chez tous, l’urgence qu’exige une telle situation.

Si certains protagonis­tes commencent à s’énerver et d’autres à craindre le pire, on attend encore l’élément déclencheu­r qui embarquera le téléspecta­teur pour un aller simple vers un suspense qui crée une véritable dépendance.

Heureuseme­nt, le conflit qui s’est installé entre Alexis Godin et Mario Cormier donne à espérer la présence d’étincelles. Sans vendre de punch, disons que l’animosité entre le mécanicien et le président du syndicat remonte à plus loin que la journée du vote concernant le démontage de l’usine.

Comme le croit un policier de Cole Creek, l’histoire pourrait donc très mal se terminer. Espérons seulement qu’on développer­a un univers à la hauteur des enjeux auxquels les protagonis­tes font face avant la fin du dernier épisode.

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