Une cuisine insalubre
Le restaurant Nos Thés du centre-ville de Montréal écope de 1800 $ d’amendes
Des inspecteurs ont soumis le restaurant Nos Thés du centreville de Montréal à un nettoyage intensif l’an dernier après avoir constaté une insalubrité générale de lieux.
« J’ai vu que le plancher de la chambre froide était crasseux et j’ai constaté de la saleté sur l’ensemble du plancher. Les chaudières étaient directement sur le [sol] et étaient visiblement sales », a indiqué l’un des inspecteurs dans son rapport après une visite du commerce en 2016.
Des viandes crues avaient aussi été entreposées dans des sacs de poubelle dans la chambre de congélation au soussol, ont noté les agents lors d’une inspection précédente.
Le restaurant taïwanais situé au 1609, rue Sainte-Catherine Ouest a écopé d’une amende de 800 $ pour malpropreté et d’une autre de 1000 $ pour divers manquements liés à la conservation des aliments le 21 juillet.
GRAND NETTOYAGE
À la suite d’une inspection effectuée en 2015, les agents avaient ordonné un grand nettoyage du commerce en spécifiant chacun des équipements malpropres à nettoyer dans la cuisine : table froide, l’intérieur des réfrigérateurs à thés, les planchers, l’évier, les étagères, la hotte de ventilation, les murs…
Or, quelques mois plus tard, les inspecteurs ont constaté que les lieux étaient toujours malpropres.
« Le bac de rangement des ustensiles était poussiéreux et reposait sur une tablette qui avait des traces de moisissures, de gras et de saletés », peut-on lire dans le rapport.
Dans la cuisine, certains espaces de rangement pour aliments étaient couverts de poussière et d’accumulations graisseuses.
« Le cuiseur à riz entreposé sur le plancher avait de la saleté sur le couvercle. Un bac contenant des verres était souillé de taches noires », ajoute-t-on.
CONSERVATION DES ALIMENTS
Mis à part l’insalubrité des lieux, les agents ont aussi noté de mauvaises pratiques de conservation des aliments.
Du boeuf, du poulet cru, des oeufs ainsi que des rouleaux impériaux et du porc reposaient à température de la pièce et ne respectaient pas les normes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation en matière de température interne.
La propriétaire, Chin-Yin Tai, a indiqué au Journal que tous les planchers de la cuisine ont été changés depuis et que le commerce respecte maintenant les normes de propreté.
Mme Tai possède un autre restaurant du même nom au 1215, Sainte-Catherine Est.
Il faut attendre plusieurs mois après une infraction pour qu’un juge entende la cause et rende sa sentence. Les détails de ces jugements ont été obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’information.