Michel Brûlé perd une de ses candidates
Elle jette la serviette après les révélations du Journal
Une candidate qui se présentait aux côtés de Michel Brûlé aux élections municipales abandonne la course à la suite des nombreux témoignages de femmes recueillis par Le Journal, qui reprochent à l’éditeur des gestes d’inconduite sexuelle.
« Je quitte parce que c’est devenu insoutenable. Notre campagne se faisait dans la joie et maintenant, c’est devenu très lourd. Je suis une femme aussi, ça me place dans une situation délicate, car je ne veux pas donner l’impression aux gens que je cautionne ces gestes », a expliqué Caroline Moreno.
Cette dernière briguait le poste de conseillère du district De Lorimier sous la bannière du Parti Plateau sans Frontière, duquel Michel Brûlé est le chef.
Sept ex-employés du patron des Éditions des Intouchables ont raconté au Journal avoir subi des gestes d’inconduite sexuelle de sa part. Brûlé a affirmé n’avoir jamais contraint quiconque à quoi que ce soit et qualifie les actes décrits de « simples plaisanteries ».
L’écrivaine affirme toutefois n’avoir jamais été témoin des gestes indécents reprochés à Michel Brûlé.
RIEN À LUI REPROCHER
« Je n’ai rien à reprocher à Michel Brûlé, que je connais depuis 2002 et qui m’a toujours traitée avec grand respect », dit Mme Moreno.
Elle déplore le traitement qu’a reçu Michel Brûlé, mais apporte une nuance.
« J’ai l’impression que c’est une chasse aux sorcières. Je suis consternée de voir que la population peut faire office de tribunal et condamner quelqu’un à la lecture d’un article de journal », dit-elle.
« D’un autre côté, lorsque la justice accorde une absolution inconditionnelle à un individu qui plaide coupable à une agression sexuelle, je me prends à douter de cette justice », ajoute-t-elle en référence au cas de Gilbert Rozon.
Mme Moreno avoue avoir été victime d’agressions physiques et verbales à caractère sexuel par le passé et affirme qu’elle condamne de tels gestes.