LES RAMS PARTIS POUR LA GLOIRE
Il était permis de croire, avant la saison, que les Rams feraient un grand pas dans leur retour vers la dignité cet automne. De là à envisager qu’ils deviendraient la saveur de la première moitié de saison à travers la NFL, il y avait toute une marge !
Et c’est pourtant le cas… En vertu de leur écrasante victoire de 33-0 à Londres aux dépens des Cardinals, les Rams affichent maintenant avec un dossier de 5-2 leur meilleur début de saison depuis 2003, soit l’année de leur dernier championnat de division.
À la fin de l’été, dans ces pages, je prédisais une fiche de 9-7 aux Rams avec le potentiel de surprendre bien des observateurs. Je me trouvais quelque peu optimiste, mais il semble que les nombreux changements apportés au sein de l’équipe durant la saison morte aient rapporté gros et bien plus vite que prévu.
Le nouvel entraîneur-chef Sean McVay, plus jeune parmi ses pairs à 31 ans, a insufflé la confiance et l’énergie nécessaires pour relancer une attaque moribonde. Aujourd’hui, cette attaque pointe fièrement au premier rang du circuit en termes de points marqués (30,3 par match) et au huitième en ce qui concerne les verges gagnées.
GURLEY EN GRANDE FORME
Avec 627 verges au sol, Todd Gurley figure de nouveau parmi la crème des porteurs. Le système de McVay, mais aussi les mises sous contrat de joueurs de ligne offensive comme Andrew Whitworth et John Sullivan (blessé au genou hier) n’ont pas nui. Ces deux vétérans aguerris ont stabilisé une unité fragile et trop peu expérimentée depuis des années.
Par la passe, Jared Goff a gagné en confiance et en productivité à sa deuxième campagne. La sélection en troisième ronde du receveur Cooper Kupp, qui a inscrit un troisième touché hier, s’avère un autre bon coup.
ÉQUIPE COMPLÈTE
La semaine dernière, les Rams l’emportaient grâce à leurs unités spéciales qui inscrivaient deux touchés. Celles-ci ont de nouveau fait le travail cette semaine avec quatre bottés de placement de Greg Zuerlein, qui a converti 21 de ses 22 tentatives cette saison.
Tandis que l’attaque a de nouveau été bien équilibrée avec 228 verges par la passe, 197 par la course et 28 premiers jeux, la défensive en a rajouté dans cette humiliation en règle avec trois sacs du quart et deux interceptions. Les Cardinals, blanchis pour une première fois depuis 2012, n’ont converti que trois de leurs 12 tentatives en troisièmes essais.
Bref, dans une saison qui regorge de surprises, les Rams figurent assurément au sommet de l’imprévisible grâce à un effort d’équipe complet dans toutes les facettes du jeu.
Il faut bien sûr se garder une petite gêne, cependant. Les Rams n’ont pas vaincu de gros canons et parmi leur palmarès, figurent seulement deux clubs dotés de fiches gagnantes. Néanmoins, l’équipe qui a séché dans la poussière du sous-sol offensif de la ligue depuis deux ans, et dont l’attaque n’a jamais fait mieux que le 28e rang lors des cinq dernières saisons, semble larguée à des années-lumière.
Personne ne va s’en plaindre pour la qualité du spectacle.