Des restaurateurs arnaqués au Québec
Une femme dit s’être étouffée avec du plastique
QUÉBEC | Au moins une vingtaine de restaurateurs des quatre coins de la province se seraient récemment fait arnaquer par une dame, à qui ils ont remboursé un repas qu’elle n’avait jamais payé, de peur qu’elle ne salisse leur réputation sur les réseaux sociaux.
De Québec à Granby, en passant par Thetford Mines, la Beauce et Victoriaville, tous les restaurateurs joints par Le Journal admettent avoir remboursé des factures fictives de 35 $ à 150 $ à cette même dame, dont la photo circule à vitesse grand V sur les réseaux sociaux.
Selon nos informations, la femme aurait réussi à extirper plus de 670 $ à plusieurs restaurateurs de Québec et Lévis au cours des derniers jours.
C’est le propriétaire de la Galette Libanaise, Tony Tannous, qui a lancé l’appel à tous sur les réseaux sociaux, après avoir reçu sa visite samedi dernier.
« Mon téléphone n’arrête pas de sonner. Il y en a plein qui m’appellent ce matin et qui découvrent qu’ils ont été fraudés », indique-t-il.
« Elle est très manipulatrice et elle intimidait mon employée. Elle a dit qu’elle préférait se présenter en personne pour formuler sa plainte, avant d’aller sur les réseaux sociaux, mais que si on ne la remboursait pas, c’est ce qu’elle ferait », explique-t-il.
« J’AVAIS PEUR »
« J’ai eu peur. Si c’est vrai, elle aurait pu l’écrire sur Facebook et nuire à notre image. Elle avait bien monté son coup », mentionne pour sa part Roxanne Vaillancort, propriétaire du restaurant Yuzu de la 1re Avenue à Québec, qui lui a remboursé près de 35 $.
« Son histoire ne faisait aucun sens, mais des fois ça ne prend pas grandchose sur les réseaux sociaux », affirme de son côté Marc-Antoine Beauchesne, propriétaire du restaurant Zolé, qui a « acheté la paix » samedi soir, pour une quarantaine de dollars.
La propriétaire du restaurant Sushi to go, Xuan Phan, affirme avoir appelé les policiers après avoir remis 75 $ à la dame jeudi dernier, mais que son rendez-vous avec les enquêteurs est constamment retardé. Elle affirme toutefois qu’une rencontre est prévue demain.
De son côté, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) confirme qu’aucun dossier n’est actuellement ouvert en ce sens.