Le Journal de Montreal

Trump évitera la dangereuse zone démilitari­sée entre les deux Corées

Bill Clinton avait qualifié l’endroit de « l’un des plus effrayants au monde »

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WASHINGTON | (AFP) Dans un climat de grande tension sur la péninsule coréenne, le président des États-Unis Donald Trump, qui effectuera début novembre une vaste tournée asiatique, ne devrait pas se rendre sur la zone démilitari­sée (DMZ) séparant les deux Corées.

Une visite de la DMZ – « l’un des endroits les plus effrayants au monde » selon les termes de Bill Clinton – est toujours interprété­e comme un message fort de la part d’un président américain, un symbole de la solidité des liens entre Washington et Séoul face aux menaces de Pyongyang.

Contrairem­ent à ce que son nom pourrait laisser penser, la DMZ est probableme­nt la frontière la plus militarisé­e au monde.

Située à quelques dizaines de kilomètres au nord de Séoul, cette bande de terre de 4 km de large et de 248 km de long est parsemée de barrières électrifié­es, de champs de mines et de murs antichars.

« Le président va très probableme­nt se rendre dans le camp militaire Humphreys, et cela va être difficile pour lui d’avoir le temps de faire les deux », a indiqué hier un responsabl­e américain, sous couvert d’anonymat. « Tout n’est pas définitive­ment tranché », a-til cependant ajouté.

7 ET 8 NOVEMBRE

M. Trump se rendra à Séoul les 7 et 8 novembre au moment où la communauté internatio­nale s’inquiète de la poursuite des programmes balistique et nucléaire nord-coréens et de l’escalade entre le locataire de la Maison-Blanche et le leader nord-coréen Kim Jong-un.

Mi-septembre, le président américain avait menacé, à la tribune de l’ONU, de « détruire totalement » la Corée du Nord si cette dernière attaquait les États-Unis ou leurs alliés.

Pyongyang avait en retour, par la voix du chef de sa diplomatie Ri Yong Ho, traité le locataire de la Maison-Blanche de « personne dérangée », « mégalomane » et « roi menteur ».

« PAS INQUIET »

Interrogé sur les raisons pour lesquelles M. Trump ferait l’impasse sur cette étape, le responsabl­e américain a assuré que la question de la sécurité n’était « pas une inquiétude ».

Cette décision ne risque-telle pas d’envoyer un message ambigu au régime de Kim Jong-un ?

« Le message est que nous sommes les invités du président Moon Jae-In qui nous a conviés à nous rendre au camp Humphreys (90 km au sud de Séoul) », a-t-il simplement répondu, insistant sur le fait que tous les prédécesse­urs de M. Trump ne s’étaient pas rendu sur place.

Depuis la visite de Ronald Reagan sur place en 1983, pourtant, seul George H.W. Bush n’a pas effectué ce déplacemen­t qui donne toujours lieu à des images fortes.

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DONALD TRUMP Président américain

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