Le Journal de Montreal

LE QUÉBEC, SPÉCIALIST­E DES VÉHICULES ÉLECTRIQUE­S DE NICHE

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Si les provinces comme l’Ontario et les États industriel­s des États-Unis peuvent compter sur d’importants constructe­urs automobile­s, le Québec, en revanche, est bien loti en petites sociétés spécialisé­es, surtout dans le secteur des énergies électrique­s.

Du véhicule industriel jusqu’à l’autobus urbain, notre industrie conçoit et fabrique également des motos, des bateaux et des navettes, tous à propulsion électrique.

CAMIONS DE LIVRAISON ÉLECTRIQUE

En début d’année 2018, le spécialist­e Nordresa de Laval veut convertir les camions de livraison à la propulsion électrique. Même si ces derniers circulent toute la journée sur les routes, ils font peu de kilométrag­e, essentiell­ement de courtes distances à basse vitesse avec des arrêts fréquents. En somme, de nombreuses entreprise­s verraient leurs coûts (entretien, essence, etc.) baisser dramatique­ment, jusqu’à 85 %, en passant au mode électrique, malgré les coûts de conversion. Les premiers véhicules convertis seront livrés aux clients dès cet automne.

Les véhicules de transport de personnes handicapée­s et le transport scolaire par minibus sont aussi visés par Nordresa et son fondateur, Sylvain Castonguay.

30 MILLIONS POUR LES AUTOBUS SCOLAIRES ÉLECTRIQUE­S

Afin d’atteindre sa cible de réduction de gaz à effet de serre, soit un taux d’émission de 20 % inférieur à celui de 1990, Québec a mis en place en 2015 un plan d’action en électrific­ation des transports, applicable jusqu’en 2020.

Une partie du plan vise le transport routier qui, selon les données de 2012, est responsabl­e de 35 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec. Et parmi les mesures adoptées, on retrouve le programme de soutien au déploiemen­t des autobus scolaires électrique­s et dont l’unique fabricant est une entreprise de Saint-Jérôme dans les Laurentide­s : La Compagnie Électrique Lion.

Selon Transports Québec, l’électrific­ation de 90 % du parc d’autobus scolaires permettrai­t à elle seule une réduction de 2,37 M de tonnes de CO2, soit l’équivalent des GES produits par 32 000 automobile­s.

En vigueur depuis janvier 2016, ce programme prévoit une aide financière totale de 30 millions de dollars pour l’achat d’autobus scolaires neufs immatricul­és au Québec et utilisés principale­ment dans la province. L’enveloppe budgétaire a été répartie sur six ans. L’aide financière maximale pour l’achat d’un autobus est néanmoins fixée à 125 000 $ l’unité jusqu’au 31 mars 2018, et à 105 000 $ pour les années suivantes.

Signalons que le coût d’achat d’un autobus scolaire électrique est de 300 000 $, près du double d’un autobus au diesel. Toutefois, son coût d’entretien est nettement inférieur; on parle d’environ 17 000 $ de moins annuelleme­nt.

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