Le Journal de Montreal

UNE ÉCONOMIE DE CARBURANT?

LA TECHNIQUE DE L’ASPIRATION REPRÉSENTE UN IMPORTANT AVANTAGE ÉCONOMIQUE. EXPLICATIO­NS.

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L’aspiration : on connaît ce phénomène physique qui arrive quand on suit de très près un véhicule, et qui permet de bénéficier d’une moindre résistance à l’air.

L’économie de carburant est bien réelle : Il a été vérifié qu’à 105 km/h et séparés par 30 m, les deuxième et troisième camions lourds bénéficien­t d’une économie de carburant d’environ 6 à 10 % chacun, un gain qui peut être augmenté par des améliorati­ons aérodynami­ques. Des tests en Europe ont obtenu des économies allant jusqu’à 15 %.

On a également vérifié au Centre d’essais de véhicules automobile­s, à Blainville, qu’en réduisant l’écart à 17 m ou 0,6 seconde, le gain est de 6 % si la remorque du camion suiveur n’est pas équipée de jupes aérodynami­ques, et de 14 % avec des remorques aérodynami­ques.

UNE TECHNIQUE DIFFICILE À MAÎTRISER

Les pilotes de course, comme Bertrand Godin, connaissen­t à fond les avantages et les subtilités du phénomène : « Pour être efficaces, les véhicules doivent se suivre de si près que la manoeuvre comporte des risques. Dans le cas où le véhicule de tête doit freiner brusquemen­t, même si les systèmes de détection de distance sont plus rapides que l’oeil humain, les ingénieurs devront tenir compte de la capacité de freinage de chaque véhicule, des variations de poids, de la qualité des pneus, etc., ce qui donne des performanc­es très différente­s d’un véhicule à l’autre dans une situation de freinage d’urgence. »

Ainsi, on pense que dans moins de 10 ans, on aura implanté un électroniq­ue de conduite en peloton. On laissera aux législateu­rs le soin d’encadrer son utilisatio­n.

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