Le Journal de Montreal

Le Groupe V Média nie être à vendre

- PIERRE COUTURE

QUÉBEC | Le Groupe V Média nie éprouver actuelleme­nt des problèmes de rentabilit­é, alors que la vente de ses actifs est écartée malgré le départ inattendu de l’animateur vedette et producteur Éric Salvail.

« V n’est pas à vendre. Il n’y a pas d’impasse financière. On a confiance en nos investisse­urs et nos clients. Le Groupe V ne repose pas sur un seul animateur et producteur », a indiqué, hier, le porte-parole du Groupe V Média, Michaël Majeau.

Or, plusieurs sources ont confirmé au Journal que la famille Rémillard, propriétai­re du Groupe V, aurait perdu patience récemment en cherchant à se départir de l’entreprise médiatique au cours des derniers mois.

Lucien Rémillard (le paternel) chercherai­t à récupérer ses investisse­ments de plus de 20 millions $ dans l’entreprise, alors que ses fils Maxime et Julien souhaitera­ient davantage se concentrer sur la production de contenu avec Remstar.

Des rencontres et des discussion­s avec certains acheteurs potentiels ont eu lieu, sans grand résultat toutefois.

La banque d’affaires de Londres présente à Montréal, Bank and Clients, aurait également eu des discussion­s avec un groupe d’acheteurs potentiels, dont Éric Salvail faisait partie il y a quelques mois. Les négociatio­ns n’ont jamais abouti.

Au cours de l’été, le Groupe V Média a même offert en « sous-traitance » son service des ventes à d’autres groupes médiatique­s dans le but de couper certains coûts de production.

DÉPART QUI FAIT MAL

Il faut dire que la chute inattendue, la semaine dernière, de son animateur-vedette, Éric Salvail, et son départ rapide des ondes pourraient porter un dur coup aux finances du Groupe V Média, déjà précaires.

« Le départ d’Éric Salvail change la donne radicaleme­nt. C’était leur locomotive. Ce sont des millions de dollars de commandite­s qu’ils vont perdre. La valeur du Groupe V vient de tomber », a précisé une source bien au fait du dossier.

Cet automne, le talk-show quotidien En mode Salvail servait aussi de plateforme promotionn­elle pour Occupation Double Bali, une autre propriété importante de l’antenne.

Or, jusqu’à présent, les cotes d’écoute d’Occupation Double Bali sont plus que décevantes.

L’émission attire la moitié moins de téléspecta­teurs attendus, soit environ 400 000 téléspecta­teurs en moyenne plutôt que les 800 000 prévus et vendus aux annonceurs.

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