Les joueurs l’ont vu venir
Les joueurs ont appris le congédiement du personnel d’entraîneurs en avant-midi, hier, et s’ils étaient dans l’ensemble déçus, ils n’étaient pour la plupart pas surpris.
« On s’y attendait en raison de nos prestations, a admis Laurent Ciman sans détour. On a notre part de responsabilité là-dedans.
« Dans certains matchs-clés, si on avait fait la différence on n’en serait pas là aujourd’hui, on serait en séries, et les entraîneurs seraient bien en place. »
Selon Patrice Bernier, nouvellement retraité, il n’y a pas de profil idéal pour remplacer Biello.
« La personne qui va arriver ici doit être charismatique et doit réaliser que Montréal n’est pas pareille comme ailleurs, c’est une ville où il y a beaucoup de passion. »
DES APPUIS
Hassoun Camara et Marco Donadel ont tenu à prendre la défense de Biello.
« Personnellement, je suis très déçu pour lui. Il nous a beaucoup apporté et il m’a beaucoup apporté personnellement depuis plusieurs années », a raconté Camara.
« C’était la première expérience de Mauro, il a pris ce groupe dans une situation difficile et il nous a menés en séries, où nous avons perdu en prolongation. L’année suivante, il nous a menés plus loin en séries et nous avons encore perdu en séries. Il n’a pas été le désastre que certains semblent décrire. »
D’après Camara, la responsabilité revient aussi aux joueurs puisqu’il y a eu un certain manque de leadership.
« La chimie était très bonne l’année dernière, mais ça a été plus difficile dans le vestiaire en termes de cohésion et on n’a pas été à la hauteur en termes de leadership. Il y a des choses qui se sont passées dans le vestiaire et qui vont y rester, mais nous n’avons pas été à la hauteur. »
LE MESSAGE PASSAIT
D’après Patrice Bernier, ce n’est pas un problème de communication qui a fait couler l’Impact cette année.
« Le message passait encore, mais quand tu perds, par expérience, les joueurs commencent à rentrer dans leur bulle et à penser à leur propre peau parce que tu te dis qu’il va y avoir des changements. »
Le capitaine a toutefois reconnu que les nombreux changements tactiques ont pesé sur l’équipe.
« On peut dire qu’il y a eu de la déstabilisation parce qu’on était dans des formations dans lesquelles on n’était pas habitués.
« Mais ça revient aussi à nous parce qu’il faut être capables de s’adapter, il y a plein d’équipes qui ont eu des changements de formation et qui ont été capables de s’ajuster. »