Le Journal de Montreal

DU RENFORT PROVENANT DE LAVAL

Nikita Scherbak et Michael McCarron rappelés

- JONATHAN BERNIER

À travers l’ambiance plutôt terne du vestiaire du Canadien, deux joueurs se promenaien­t avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Nikita Scherbak et Michael McCarron savouraien­t pleinement leur plus récent rappel.

« Nous nous grossisson­s et nous ajoutons de la robustesse, mais aussi des habiletés. Scherbak a beaucoup de talent, a mentionné Claude Julien. Nous apportons deux jeunes qui nous donneront de l’énergie. Nous espérerons qu’ils pourront nous aider. »

On aurait pu croire que Nicolas Deslaurier­s recevrait rapidement un coup de fil. Mais le début de saison des deux jeunes hommes n’a guère laissé de choix à la direction du Canadien.

Avec son but et ses huit passes en neuf matchs, Scherbak occupe le deuxième rang des pointeurs du Rocket de Laval, seulement un point derrière Matt Taormina. Quant à McCarron, sa production de deux buts et deux passes en six matchs n’est pas à dédaigner.

« J’ai retrouvé ma confiance. On m’a fait jouer sur le premier trio, ça m’a beaucoup aidé, a souligné le colosse joueur de centre. Mon rôle devrait être un peu différent ici, mais si je peux amener le même style, ce sera très bien. »

S’il y en a un qui souhaite que McCarron amène, effectivem­ent, le même style, c’est Scherbak.

« Je suis content de jouer avec Big Mac. Il est très protecteur. Il ne craint personne. Tu peux aller planter quelqu’un sans avoir peur », a-t-il laissé tomber dans un éclat de rire.

LE MALHEUR DES UNS...

Julien n’a pas mis de gants blancs pour déclarer qu’Alex Galchenyuk ne méritait pas de place sur l’un des trois premiers trios. Mais le malheur de l’Américain a grandement fait le bonheur des attaquants fraîchemen­t rappelés.

« C’est vraiment excitant de jouer avec lui. C’est un bon ami. Il a regardé certains de mes matchs à Laval. C’est lui qui va mener le jeu, alors je vais simplement le suivre », a lancé Scherbak.

« Chucky [Galchenyuk] a toujours été un joueur spécial. C’est une belle chance qu’on m’offre de jouer avec lui. Je ne comprends rien de ce que mes deux ailiers disent lorsqu’ils parlent entre eux en russe, mais c’est comique », a ajouté McCarron, incapable de cacher sa bonne humeur.

Bien que cette présence de Galchenyuk à la gauche de deux joueurs de la Ligue américaine ait toutes les allures d’une rétrograda­tion, les affinités entre Scherbak et lui et la vitesse des deux joueurs pourraient bien réserver de belles surprises.

Reste à voir si McCarron sera en mesure de les suivre et s’il saura récupérer des rondelles en rem- portant ses batailles le long des rampes. Un aspect du jeu qui fait défaut chez ce gaillard de 6 pieds 6 pouces et 230 livres.

HEMSKY SOUFFRE D’UNE COMMOTION

Si le Canadien a pu procéder à ces deux rappels, c’est qu’il compte maintenant deux joueurs sur la liste des blessés. À David Schlemko, opéré pour une fracture à la main droite, s’est ajouté Ales Hemsky.

Le Tchèque souffre de symptômes de commotion cérébrale depuis qu’il s’est fait secouer le pommier, deux fois plutôt qu’une, vendredi soir, à Anaheim. La seconde fois, le travail combiné de Corey Perry et François Beauchemin a sonné la fin de sa soirée.

Au risque de paraître mesquin, on peut se demander si ce forfait d’Hemsky n’est pas un mal pour un bien pour Marc Bergevin. Pratiqueme­nt invisible au cours des sept rencontres qu’il a disputées, l’athlète de 34 ans s’est davantage fait remarquer pour ses 10 minutes de punition que pour sa contributi­on offensive.

Couper les ponts avec un deuxième joueur dont la signature a soulevé des interrogat­ions, en l’espace de quelques semaines, aurait été gênant pour le directeur général du Canadien.

En plaçant le nom d’Hemsky sur la liste des blessés, il peut ouvrir la porte à un espoir sans dépasser la limite des 23 joueurs qu’il doit respecter.

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