L’Impact limoge Biello
Quatrième entraîneur congédié en six saisons
Joey Saputo a largué une bombe dès le début de son bilan de fin de saison en annonçant que Mauro Biello et son personnel d’entraîneurs étaient relevés de leurs fonctions. C’est le quatrième entraîneur qu’il congédie en six saisons dans la MLS.
Avec une saison 2017 bien en deçà des attentes, il était presque inévitable que Biello soit remercié, lui qui a eu le plus de longévité à la barre de l’équipe avec un peu plus de deux saisons au cours desquelles il a compilé une fiche de 29-30-20, menant son équipe en demi-finale de l’Est en 2015 et en finale de l’Est l’an passé.
Ses adjoints, Jason Di Tullio et Wilfried Nancy, de même que l’entraîneur des gardiens, Jack Stern, et le préparateur physique, Yannick Girard, ont aussi écopé.
« Notre équipe a connu une saison très difficile, nous avons raté les séries, nous n’avons pas remporté le Championnat canadien », a expliqué le président du club pour justifier sa décision.
On peut dire que 2017 est une année sombre pour les entraîneurs montréalais puisque Michel Therrien, avec le Canadien, et Jacques Chapdelaine, avec les Alouettes, ont aussi été remerciés cette année.
TRAITEMENT SPÉCIAL
Comme Biello fait partie de la famille, Saputo a indiqué qu’il lui a donné toutes les chances de redresser la barre. L’équipe a néanmoins terminé au 9e rang de l’Association Est et a raté les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2014.
« Avec Adam [Braz], on a eu beaucoup de rencontres avec Mauro pendant l’année, la première fois c’était en avril et j’étais inquiet, a relaté Saputo. On s’est rencontrés à nouveau au début juin et ensuite à la fin juin et j’étais vraiment inquiet, Mauro aussi. Je lui ai dit que je lui donnais jusqu’à la fin de l’année pour replacer les choses.
« Il aurait été trop tôt en avril pour faire un changement d’entraîneur et en juin Mauro m’a demandé de lui donner du temps.
« Si ça n’avait pas été Mauro, on aurait bougé plus vite. Je voulais lui donner la chance, il nous a menés à la finale d’Association la saison dernière. Je croyais qu’il pouvait faire des changements.»
AVENIR
Même s’il y a eu beaucoup de rumeurs depuis quelques semaines, ce n’est qu’après le dernier match de la saison que Saputo a annoncé à Biello qu’il ne serait pas de retour la saison prochaine.
« Il est avec l’Impact depuis 25 ans et il aura toujours une place dans l’organisation, mais je ne peux pas vous dire aujourd’hui c’est quoi. Le nouveau coach va décider de son entourage, je ne peux donc pas faire de promesse à Mauro et je ne veux pas menotter le nouvel entraîneur. »
Saputo a surtout mis l’accent sur la contribution de Biello à l’essor du soccer au Québec.
« Mauro a passé toute sa carrière ici et a été un bâtisseur du soccer au Québec. La situation actuelle ne va rien changer à tout ça. »
STATU QUO
Si Biello paie pour les mauvais résultats de l’équipe, le travail du directeur technique, Adam Braz, et du vice-président des Relations internationales et du développement technique, Nick De Santis, n’est pas remis en question.
« Je sais quel travail est fait par Adam pour contrôler le cap salarial et je vois le travail de Nick pour recruter en Europe et rien ne va changer pour le moment », a insisté Saputo.
« Les gens doivent comprendre que Nick est avec moi depuis 25 ans, il a été joueur, directeur général, il a gagné un championnat dans cette position et comme entraîneur. »
Disons que tout ça détonne avec ce qu’avançait le président quelques minutes plus tôt.
« On aime la stabilité, mais je crois que ça nous a menés à la complaisance et Mauro n’est pas le seul à blâmer. »