Amendes salées pour le cellulaire au volant
Le nouveau ministre des Transports va s’y attaquer
QUÉBEC | Le nouveau ministre des Transports, André Fortin, promet de moderniser rapidement le Code de la sécurité routière pour que le Québec cesse d’être la province la moins sévère en matière de cellulaire au volant.
Dans la foulée d’un reportage sur le fléau du cellulaire au volant paru dans les pages du Journal au printemps, des groupes d’experts en la matière se sont fait entendre, hier, en commission parlementaire.
Le ministre des Transports n’a pas participé aux échanges. Il a plutôt laissé à ses collègues et députés membres de la Commission des transports, le soin de donner suite au mandat d’initiative déposé au printemps dernier par le député caquiste Benoit Charette.
En marge du caucus libéral, le ministre Fortin a toutefois annoncé son intention de respecter l’échéancier de son prédécesseur, Laurent Lessard, en ce qui a trait à la réforme du Code de la sécurité routière (CSR).
« J’ai l’intention de parler très rapidement d’une modernisation du Code de la sécurité routière », a dit M. Fortin. […] L’échéancier qu’avait proposé mon collègue, de déposer (un nouveau CSR) à l’automne, tient toujours. »
Le ministre des Transports a reconnu que parmi les provinces canadiennes, c’est au Québec que les amendes sont les moins sévères en la matière (voir tableau).
« Au niveau financier, vous avez raison, (mais) au niveau des points d’inaptitude, je crois qu’on est dans la moyenne canadienne », a dit M. Fortin.
HAUSSER LES SANCTIONS
Comme rapporté par notre Bureau parlementaire, le CAA-Québec a profité de son audition pour proposer une hausse du nombre de points d’inaptitude imposé aux récidivistes du cellulaire au volant.
« C’est clair qu’il va falloir augmenter les sanctions, pour nous, c’est une évidence », a plaidé à son tour Dave Leclerc, vice-président aux affaires publiques et à la stratégie de prévention routière à la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ), lors de son passage en commission parlementaire.
Selon M. Leclerc, c’est du moins ce qui ressort de la vaste consultation publique sur la sécurité routière effectuée en début d’année par la SAAQ.
« Les gens nous disent clairement qu’ils souhaitent des sanctions plus sévères », a rapporté M. Leclerc.
À défaut d’avoir eu l’occasion de rencontrer le nouveau ministre des Transports, la SAAQ s’est abstenue, hier, de faire des recommandations formelles.