L’un d’eux plaide coupable d’homicide
La mère de la victime reste toujours inconsolable
Un Montréalais accusé du meurtre d’un jeune homme sans histoire a finalement plaidé coupable à une accusation réduite, hier, rassurant un peu la mère de la victime.
« Je suis tellement inquiète, mais je sens que la justice est avec nous », a expliqué Hanim Sen à la fin de l’audience au palais de justice de Montréal.
Mme Sen est la mère de Fehmi Sen, un homme de 28 ans abattu en mai 2013 dans le quartier Côte-des-Neiges. La victime, qui n’avait aucun antécédent judiciaire, aurait été ciblée par erreur.
Une ordonnance de non-publication empêche toutefois de révéler les détails de l’affaire.
À la suite de leur enquête, les policiers avaient arrêté quatre personnes dans ce dossier. Henry Marlon et Jankie Rakesh, âgés de 27 et 28 ans, subiront leur procès en janvier.
Un troisième accusé de 26 ans, Kshawn Rocque, doit toujours avoir son enquête préliminaire.
Le quatrième accusé, Shorn Carr, a plaidé coupable d’homicide involontaire, hier, devant le juge Guy Cournoyer de la Cour supérieure du Québec.
À la demande des avocats, l’homme de 28 ans n’a toutefois pas écopé de sa sentence juste après son plaidoyer de culpabilité. Il devra plutôt attendre au mois de février, une fois que le procès de deux coaccusés sera terminé.
INCONSOLABLE
Depuis le drame, la mère de Fehmi Sen est inconsolable. Elle continue de pleurer la mort de son fils, quatre ans plus tard, en espérant que le dossier finira par aboutir.
« Le dossier avance… Mais en tant que mère… J’espère qu’aucune mère n’aura à pleurer comme moi je pleure », a-t-elle confié au Journal.
Elle est d’ailleurs toujours incapable d’accepter le fait que son fils ait pu être tué par erreur.
« Chaque fois, je me demande pourquoi, a-t-elle dit. Qu’a-t-il fait ? Je pose la question et je me dis qu’aucune mère ne devrait se sentir comme moi je me sens. J’ai besoin que la justice soit rendue. »