La pègre asiatique fait un tabac chez les Américains
Son pot cultivé au Québec et au Canada est en forte demande, selon la police
Les Américains sont friands du pot de « grande qualité » cultivé au Québec et ailleurs au Canada par la pègre asiatique, qui ferait même l’envie des puissants cartels de drogue mexicains.
C’est ce que révèlent le département américain de la Justice et sa principale agence policière de lutte aux stupéfiants, la Drug Enforcement Administration (DEA), dans leur plus récent diagnostic du marché des drogues illicites aux États-Unis.
LA CÔTE EST
Ce constat, publié le mois dernier dans le rapport 2017 National Drug Threat Assessment, confirme l’émergence de la pègre asiatique qui domine maintenant la production intérieure de pot au Québec, comme le rapportait Le Journal de Montréal à la fin septembre.
La DEA écrit que, de chaque côté de la frontière, les groupes criminels liés à la pègre asiatique « collaborent » ensemble pour que le marché américain ne manque pas de pot « made in Canada ».
La côte Est américaine, dont la région de Boston, est un marché important où le cannabis hydroponique de la pègre asiatique est populaire, d’après l’agence policière.
Le commandant Minh Tri Truong, de la division de lutte au crime organisé de la police de Montréal, avait d’ailleurs déclaré au Journal en septembre que la côte Est américaine est approvisionnée par une « grosse partie » du pot cultivé clandestinement par la pègre asiatique dans des résidences des régions de Montréal, de Laval et de Longueuil, entre autres.
DEUXIÈME EXPORTATEUR
En ce qui concerne la quantité, ce sont les dangereux cartels de narcotrafiquants du Mexique qui viennent au premier rang pour l’exportation de marijuana aux États-Unis, mentionne la DEA, sans donner de chiffres.
Le Canada, où la pègre asiatique est « le principal cultivateur de marijuana hydroponique » d’après la DEA, se classe bon deuxième à ce chapitre.
Toutefois, en matière de qualité, l’herbe mexicaine est « inférieure » au pot cultivé au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique.
« Les cartels mexicains tentent de trouver des moyens de produire de la marijuana de meilleure qualité afin de répondre à la demande du marché américain pour du cannabis haut de gamme », précise-t-on dans le rapport. La DEA est l’organisation policière qui avait arrêté le « roi du pot » lavallois Jimmy Cournoyer, condamné à 27 ans de pénitencier en 2014 pour avoir écoulé pour un milliard de dollars de marijuana en 10 ans dans l’État de New York. Selon cette enquête qui avait permis l’arrestation de trois autres Québécois parmi une centaine d’accusés, Cournoyer travaillait en collaboration avec les Hells Angels et la mafia italienne, mais pas avec la pègre asiatique.