Le Journal de Montreal

La prison à domicile pour de fausses factures

Un chargé de projet a berné l’Hôpital général juif de Montréal pendant plusieurs années

- MICHAËL NGUYEN

Un chargé de projet qui avait participé à un vaste système de fausse facturatio­n à l’Hôpital général juif de Montréal s’en est sorti avec une peine de prison à purger chez lui.

« Jeffrey Fields souffre de sclérose en plaques, il a perdu du poids, il ne peut pas travailler et son compte en banque est presque vide », a expliqué Me Daniel Lighter de la défense, afin d’expliquer la condamnati­on suggérée à la cour, hier au palais de justice de Montréal.

Fields, 57 ans, avait plaidé coupable en vertu de la Loi sur la taxe d'accise et de la Loi sur l'administra­tion fiscale.

STRATAGÈME

Pendant cinq ans depuis 2008, Fields a participé à un stratagème avec des sous-traitants, qui produisaie­nt des fausses factures pour du travail jamais réalisé.

D’autres travaux étaient en fait réalisés chez le directeur des services techniques de l’hôpital, Kotiel Bertugo, chez ses parents, ou encore chez le directeur général Henri Elbaz et la résidence d’un autre directeur Philippe Castiel, peut-on lire dans un jugement du juge Claude Leblond concernant le coaccusé Gilbert Leizerovic­i.

Bertugo avait quitté l’hôpital à la suite de l’éclatement de l’affaire, révélée par notre Bureau d’enquête.

Et pour empocher encore plus d’argent, les contractan­ts surfactura­ient aussi leurs heures, approuvées par Fields.

Leizerovic­i, qui était aussi accusé dans cette affaire, avait écopé d’une peine de 18 mois de prison et de près d’un demi-million de dollars en amende.

PAS DE PRISON

Fields s’en est sorti à meilleur compte, puisqu’il a évité la prison. Malgré tout, il a écopé d’une assignatio­n à résidence pendant six mois. Une fois cette période terminée, il devra respecter un couvrefeu pour un autre six mois. Quant aux amendes, elles totalisent 16 000 $.

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