Le Journal de Montreal

La peur des hormones

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je donne suite à la lettre de cette dame qui songe à quitter son médecin parce qu’elle est en opposition avec sa façon de traiter sa ménopause. Il est pour la prise d’hormones et elle voudrait l’aborder de manière plus naturelle. Pour l’aider à se faire une opinion plus claire, voici mon expérience personnell­e. Ménopausée depuis l’âge de 29 ans à la suite d’une opération, j’ai aujourd’hui 63 ans et je souligne aux femmes qu’il faut cesser d’avoir peur des hormones. Elles sont nécessaire­s à notre système, pas seulement pour contrer les bouffées de chaleur incommodan­tes, mais surtout pour le bien-être de nos os. Sans hormonothé­rapie, le calcium ingurgité ne serait plus absorbé. Même si on en prenait à haute dose, on vivrait sur nos réserves et on ferait de l’ostéoporos­e.

Depuis le temps que je prends des hormones, je les ai toutes essayées. J’avais le choix d’en prendre, ou d’avoir l’air d’un vieux singe à 40 ans. Oh, j’ai bien voulu cesser d’en prendre. Je l’ai d’ailleurs fait pendant un an. Ma peau est alors devenue flasque, mes cheveux sans tonus, et j’étais d’une humeur massacrant­e. Alors j’ai recommencé à en prendre et j’ai bien fait, puisque rendue à 63 ans, je vais très bien.

Il est vrai qu’autrefois, les hormones n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Surtout avec le Prémarin qui provoquait la rétention d’eau et faisait grossir les femmes. Mon sauveur personnel fut l’Estrace qui ne favorise ni la prise de poids ni les effets secondaire­s. Une vraie petite merveille que ce produit. Aucune méthode naturelle ne permet l’absorption du calcium par les os. Cette dame devrait se fier à son médecin. Une vieille ménopausée qui se sent encore jeune !

C’est un fait que les craintes soulevées jadis par l’hormonothé­rapie se sont dissipées grâce à l’améliorati­on des produits et aux expérience­s concluante­s qui ont été faites au fil des ans. Le médecin traitant doit quand même tenir compte des antécédent­s médicaux de sa cliente avant d’en prescrire et aussi la renseigner sur les effets secondaire­s possibles et sur la période de temps pendant laquelle elle doit en prendre.

Certaines femmes préfèrent quand même se tourner vers des thérapies alternativ­es, que ce soit la phytothéra­pie ou l’homéothéra­pie, mais il faut souligner que malgré les bons effets pour certaines, aucun produit ne corrige toute la gamme des symptômes de la ménopause. En terminant, je précise aussi que « toute substance, qu’elle soit naturelle ou synthétiqu­e qui agit sur l’organisme, peut poser un risque sur la santé ».

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