Boisclair épinglé pour alcool au volant
L’ex-chef du Parti québécois serait allé jusqu’à intimider des policiers
QUÉBEC | L’ancien chef du Parti québécois, André Boisclair, a été arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies, dans la nuit de mercredi à hier, à Québec, après quoi il aurait notamment refusé d’obtempérer aux demandes des policiers.
Celui qui a dirigé le PQ de 2005 à 2007 a reconnu les faits en soirée sur sa page personnelle de Facebook, affirmant qu’il était prêt à en « assumer les conséquences » et se disant « profondément désolé ».
André Boisclair a été arrêté vers 0 h 35 après avoir embouti un lampadaire de la rue Saint-Joseph avec son véhicule, dans le quartier Saint-Roch à Québec. Puis, au poste de police, il aurait refusé de se soumettre à l’éthylomètre en plus de faire des tentatives d’intimidation en se servant de son statut.
Durant la nuit, il aurait également été transporté au CHUL, escorté par deux policiers. Il semblait affecté, selon nos informations.
L’ancien élu apparaît sur des photographies prises mercredi soir à La Champagnerie, un bar situé près du lieu de l’accident. Un gérant de l’endroit a fait savoir au Journal qu’aucun commentaire ne serait émis. « On coopère avec la police », a-t-il indiqué sans vouloir se nommer.
RETOUR EN COUR EN FÉVRIER
De son côté, la police de Québec a confirmé qu’un individu de 51 ans a fait l’objet d’une arrestation en lien avec ces événements.
Celui-ci pourrait faire face à des accusations de conduite d’un véhicule avec les capacités affaiblies, de refus de fournir un échantillon d’haleine, d’intimidation d’une personne associée au système judiciaire et d’entrave à la justice.
L’homme a été libéré sous promesse de comparaître le 15 février. Boisclair est apparu à la sortie du poste de police avec une mine sombre avant de s’engouffrer dans un véhicule et de masquer son visage devant les caméras.
POLITICIENS SONNÉS
À l’Assemblée nationale, les élus se sont montrés déçus par les comportements qui sont reprochés à leur ancien collègue en soulignant qu’il allait faire face à la justice comme tout citoyen.
André Boisclair n’en est pas à sa première controverse. En 2005, il avait admis avoir consommé de la cocaïne alors qu’il était ministre, ce qui ne l’avait pas empêché de remporter la course à la direction du Parti québécois.
On ignore quel sort l’attend à l’Institut de développement urbain du Québec, où il est président-directeur général depuis plus d’un an. Le conseil d’administration de l’organisme a été « saisi de la nouvelle » concernant Boisclair et un communiqué sera publié plus tard à son sujet, a dit une porte-parole de l’organisme qui représente l’industrie immobilière. — Avec la collaboration de Charles
Lecavalier et Dominique Lelièvre