Le Journal de Montreal

Un violeur en prison pour longtemps

- MICHAËL NGUYEN

Un dangereux prédateur sexuel multirécid­iviste qui a violé une quinzaine de femmes au cours de sa vie a été envoyé au pénitencie­r, hier, sans savoir s’il pourra un jour être libéré.

« [Stephane Duperron] reconnaît être un agresseur sexuel pour le reste de sa vie, il représente, encore aujourd’hui, un risque inacceptab­le pour les personnes vulnérable­s et plus particuliè­rement les femmes », a lancé le juge Denis Mondor avant de coller l’étiquette de délinquant dangereux au violeur.

Ainsi, Duperron a écopé d’une peine à durée « indétermin­ée », ce qui signifie qu’il restera détenu tant et aussi longtemps que les services correction­nels le jugeront nécessaire.

C’est que le prédateur de 51 ans a de nombreux antécédent­s judiciaire­s, et qu’il semble incapable de contrôler ses pulsions.

En 2010, il purgeait une peine de 18 années de pénitencie­r pour une série d’agressions sexuelles violentes, mais il avait été autorisé à vivre en maison de transition.

ADN

Plutôt que de se tenir à carreau, il a sauvagemen­t violé une jeune femme de 20 ans. Pour tenter de cacher son crime, il avait forcé la victime à plonger dans une piscine afin d’éliminer toute trace d’ADN. Son plan avait échoué, puisqu’il avait finalement été retracé.

Lors des audiences, Duperron s’était excusé pour ses crimes et avait juré vouloir se « reprendre en main ». Le juge a cependant conclu que malgré tous ces beaux mots, il fallait prendre des mesures exceptionn­elles pour protéger la société.

« Une peine à durée indétermin­ée ne peut pas être donnée à la légère », a rappelé le magistrat, qui a toutefois noté que le parcours criminel de Duperron justifiait une mesure aussi drastique, telle que le demandait la Couronne.

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