Un violeur en prison pour longtemps
Un dangereux prédateur sexuel multirécidiviste qui a violé une quinzaine de femmes au cours de sa vie a été envoyé au pénitencier, hier, sans savoir s’il pourra un jour être libéré.
« [Stephane Duperron] reconnaît être un agresseur sexuel pour le reste de sa vie, il représente, encore aujourd’hui, un risque inacceptable pour les personnes vulnérables et plus particulièrement les femmes », a lancé le juge Denis Mondor avant de coller l’étiquette de délinquant dangereux au violeur.
Ainsi, Duperron a écopé d’une peine à durée « indéterminée », ce qui signifie qu’il restera détenu tant et aussi longtemps que les services correctionnels le jugeront nécessaire.
C’est que le prédateur de 51 ans a de nombreux antécédents judiciaires, et qu’il semble incapable de contrôler ses pulsions.
En 2010, il purgeait une peine de 18 années de pénitencier pour une série d’agressions sexuelles violentes, mais il avait été autorisé à vivre en maison de transition.
ADN
Plutôt que de se tenir à carreau, il a sauvagement violé une jeune femme de 20 ans. Pour tenter de cacher son crime, il avait forcé la victime à plonger dans une piscine afin d’éliminer toute trace d’ADN. Son plan avait échoué, puisqu’il avait finalement été retracé.
Lors des audiences, Duperron s’était excusé pour ses crimes et avait juré vouloir se « reprendre en main ». Le juge a cependant conclu que malgré tous ces beaux mots, il fallait prendre des mesures exceptionnelles pour protéger la société.
« Une peine à durée indéterminée ne peut pas être donnée à la légère », a rappelé le magistrat, qui a toutefois noté que le parcours criminel de Duperron justifiait une mesure aussi drastique, telle que le demandait la Couronne.