Le Journal de Montreal

Comme des voitures de course

La nutrition est primordial­e chez le XI montréalai­s

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM c dave.levesque @quebecorme­dia.com

Pour que les joueurs de l’Impact soient au sommet de leur forme quand ils sautent sur le terrain, il y a toute une armée qui se déploie dans l’ombre pour s’assurer de les placer dans les meilleures conditions possible et ça commence dans l’assiette.

l∫ Quand les joueurs arrivent au Centre Nutrilait avant un entraîneme­nt, ils peuvent y prendre le déjeuner et un repas complet les attend après la douche pour le dîner.

« C’est une pièce importante du cassetête », convient Richard Collinge, chef de la thérapie et de la réadaptati­on physique.

« De mon point de vue et avec mon expérience dans le monde du soccer de haut niveau, c’est comme mettre de l’essence de qualité dans notre corps, enchaîne l’Anglais d’origine. Il faut s’assurer qu’ils récupèrent de l’effort qu’ils viennent de fournir et qu’ils soient prêts pour le lendemain. »

ÉQUILIBRE

Comme Collinge le précise, l’idée est de permettre aux joueurs d’avoir les meilleurs nutriments à leur dispositio­n.

On élabore donc le menu en fonction des efforts fournis selon les journées de la semaine.

« Nous voulons nous assurer qu’ils aient le meilleur déjeuner possible avant un entraîneme­nt et qu’ils soient ensuite rassasiés avec un bon repas après l’entraîneme­nt. »

La même logique est appliquée aux joueurs blessés qui n’ont pas les mêmes besoins que leurs coéquipier­s en santé.

« Nous ajustons aussi la diète des joueurs blessés afin que les tissus atteints puissent se régénérer de la meilleure façon possible.

« Il y a une substance que l’on retrouve dans l’ananas qui est un anti-inflammato­ire naturel. Ce n’est qu’un exemple. On essaie toujours de penser autrement. »

CONSEILS

L’équipe peut suivre les joueurs quand ils sont au Centre Nutrilait, mais on veut aussi s’assurer que les bonnes habitudes se poursuiven­t à la maison.

« Nous voulons aussi nous assurer que le soir, pour le seul repas que nous ne pouvons pas contrôler, ils soient outillés pour bien le préparer », explique Collinge.

« Nous leur offrons des ateliers de cuisine afin qu’ils soient capables de se préparer des pâtes, des sauces ou des volailles qui sont bonnes pour eux. »

Le suivi inclut des plans nutritionn­els personnali­sés pour chaque joueur, entre autres.

« Nous offrons des conseils de nutrition tout au long de la saison, nous leur fournisson­s des plans nutritionn­els et nous mesurons régulièrem­ent leur taux de gras afin de nous assurer qu’ils sont dans la meilleure condition possible lors d’un jour de match. »

VARIÉTÉ ET PLAISIR

On pense souvent, à tort, que bien manger peut être monotone et c’est ce qu’on veut éviter quand on élabore le menu quotidien des joueurs.

« L’élément central est la variété. On mange avec nos yeux, alors on s’assure que tout soit appétissan­t et on offre une grande variété dans nos repas, insiste Collinge. Si on constate qu’il y a des manques, on utilise des supplément­s dans le cas de certains joueurs. »

Et si les joueurs trichent un peu, on tente de les rappeler à l’ordre.

« Des fois, les joueurs repoussent les barrières, on est juste là pour les contenir un peu parce qu’ils doivent mener la vie d’un athlète 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.

« Pendant la saison morte, ils peuvent relaxer un peu, mais on veut qu’ils se rappellent de faire des choix éclairés. »

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PHOTO CHANTAL POIRIER Dans la salle à manger des joueurs de l’Impact au Centre Nutrilait, Ambroise Oyongo a savouré un repas équilibré préparé par les spécialist­es en alimentati­on.
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