Le revenu minimum garanti qualifié d’utopie
Sans rejeter le concept de revenu minimum garanti, un comité d’experts mandaté par le gouvernement recommande de s’en inspirer pour revoir et simplifier l’aide sociale au Québec.
Au terme de plusieurs simulations, trois universitaires ont constaté que la mise en place pure et simple d’un revenu minimum garanti au Québec causerait « d’importants problèmes d’équité, d’incitation au travail ou d’acceptabilité sociale ».
« On ne rejette pas la mise en place d’un revenu minimum garanti, au contraire, on souhaite que le gouvernement améliore le système de soutien du revenu actuel pour tendre vers un revenu minimum garanti, mais dans une forme qui vise à cibler plus les démunis et à nous assurer que tout le monde soit couvert », a résumé la présidente du comité d’experts, Dorothée Boccanfuso.
GUICHET UNIQUE
Dans son rapport final déposé hier, le comité suggère notamment de regrouper les prestations d’assistance sociale, le crédit d’impôt pour la solidarité et la prime au travail en un seul et unique versement.
Selon le comité mandaté par le gouvernement Couillard au printemps 2016, cela permettrait entre autres de rejoindre ceux ne réclament pas l’assistance sociale et les mesures fiscales auxquelles ils ont droit, parfois par crainte de préjugés ou encore parce que les démarches pour en bénéficier sont trop complexes.
Les experts recommandent de bonifier de façon importante la prime au travail, pour mieux récompenser ceux qui quittent l’aide sociale pour le marché du travail.
Le comité suggère de hausser l’aide sociale accordée aux personnes seules et aux couples sans enfants.