Hudon-Barbeau est coupable de meurtre
Connu du grand public pour sa spectaculaire évasion de la prison de Saint-Jérôme en 2013, Benjamin Hudon-Barbeau a été déclaré coupable hier de deux meurtres et de deux tentatives de meurtre.
Le jury n’a visiblement pas retenu les explications de cette ancienne « étoile montante » des Hells Angels qui avait expliqué être victime d’un complot de la police.
Il a déclaré Hudon-Barbeau coupable de meurtre au premier degré de Pierre-Paul Fortier et de meurtre au second degré de Frédérick Murdock.
Les deux tentatives de meurtre dont Hudon-Barbeau a été reconnu coupable visaient Vincent Pietrantonio ainsi qu’un autre individu dont une ordonnance de la cour interdit de divulguer l’identité.
Dans cette affaire, le procureur a convaincu les jurés que le criminel avait incité son complice Ryan Wolfson, condamné lui aussi pour le meurtre de Frédérick Murdock, à tuer.
Le procureur Steve Baribeau a d’ailleurs affirmé qu’Hudon-Barbeau, qui n’a pressé la gâchette dans aucun des assassinats, s’était servi de Ryan Wolfson comme d’une « arme ».
COMPLOT
Alors que Me Baribeau disait de l’ancien affilié aux Hells Angels qu’il avait des raisons de s’en prendre à chacune des victimes, celui-ci niait en bloc l’ensemble des accusations et parlait plutôt d’un complot de la police et de la Couronne.
« [Mon implication dans les meurtres], ça, c’est vous et vos amis policiers qui avez inventé ça. Ils ont voulu que je sois délateur et ils m’ont offert de grosses sommes d’argent », déclarait-il au procureur.
Benjamin Hudon-Barbeau prétendait ne pas connaître Pierre-Paul Fortier et Frédérick Murdock et n’avoir donc aucune raison de vouloir leur peau.
Quant à Vincent Pietrantonio et la seconde victime de tentative de meurtre dont l’identité est protégée, Hudon-Barbeau expliquait qu’ils étaient des amis.
Habitué des séjours en cellule, Hudon-Barbeau s’était fait connaître du grand public en s’évadant en hélicoptère de la prison de Saint-Jérôme en mars 2013, avec l’aide de deux complices.
La police l’avait interpellé dans un chalet seulement quelques heures plus tard, au terme d’une course-poursuite qui s’était conclue par un échange de coups de feu.