Le Journal de Montreal

La mère nie avoir violenté à mort sa fille

L’enfant est décédée à la suite de blessures qui nécessitai­ent « une force importante »

- SIMON-PIER OUELLET Le procès reprendra à une date ultérieure avec le contre-interrogat­oire de Martine Soucie.

GATINEAU | Une mère accusée relativeme­nt à la mort de sa fille de 6 mois a nié avoir quoi que ce soit à voir avec les fractures qui ont mené l’enfant à faire une embolie pulmonaire.

Martine Soucie a livré un témoignage émotif hier dans le cadre de son procès pour homicide involontai­re qui se déroule au palais de justice de Gatineau.

Face aux questions de son avocat, la femme de 25 ans a nié catégoriqu­ement être la responsabl­e de la mort de la petite Miliange retrouvée sans vie dans son appartemen­t le 16 novembre 2014.

« Je n’ai rien fait à ma fille. Je n’aurais jamais fait de mal à mon enfant », a-t-elle dit devant le tribunal.

PAS RÉVEILLÉE

La mère a raconté en détail comment elle avait fait la macabre découverte.

Selon elle la petite Miliange ne s’est pas réveillée ce matin-là à l’heure habituelle, ce qui a inquiété la mère, qui est allée voir dans sa chambre.

La fillette avait une couverture par-dessus le visage.

En prenant le bébé dans ses bras, la couverture est tombée et le visage de l’enfant était bleu. La femme, ébranlée, a alors contacté son père.

À son arrivée, Denis Soucie a aussitôt contacté le 9-1-1.

Le bébé de six mois est décédé d’une embolie pulmonaire causée par une fracture du fémur droit.

Miliange présentait plusieurs fractures depuis sa naissance. Des blessures équivalant à une chute de trois étages, selon la radiologue Marie-Claude Miron, qui a témoigné plus tôt cette semaine.

SEMER LE DOUTE

Durant tout l’interrogat­oire de la mère de deux autres enfants, l’avocat de l’accusée, Gérard Larocque, a tenté de semer un doute raisonnabl­e dans l’esprit de la juge Anouck Desaulnier­s.

La défense a fait valoir que plusieurs autres personnes avaient été en contact avec Miliange dans les jours précédant son décès et qu’elles pourraient avoir provoqué sa mort.

Il arrivait à certaines occasions que la soeur du bébé lui tirait les jambes ou lui lançait des objets, a raconté la mère.

La spécialist­e de l’hôpital Ste-Justine, venue témoigner mardi, a toutefois mentionné que la gravité des blessures nécessitai­t une force importante et qu’elles n’auraient pu être causées par un enfant de cinq ans.

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PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK Martine Soucie est en liberté pendant les procédures judiciaire­s d’homicide.

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