La mère nie avoir violenté à mort sa fille
L’enfant est décédée à la suite de blessures qui nécessitaient « une force importante »
GATINEAU | Une mère accusée relativement à la mort de sa fille de 6 mois a nié avoir quoi que ce soit à voir avec les fractures qui ont mené l’enfant à faire une embolie pulmonaire.
Martine Soucie a livré un témoignage émotif hier dans le cadre de son procès pour homicide involontaire qui se déroule au palais de justice de Gatineau.
Face aux questions de son avocat, la femme de 25 ans a nié catégoriquement être la responsable de la mort de la petite Miliange retrouvée sans vie dans son appartement le 16 novembre 2014.
« Je n’ai rien fait à ma fille. Je n’aurais jamais fait de mal à mon enfant », a-t-elle dit devant le tribunal.
PAS RÉVEILLÉE
La mère a raconté en détail comment elle avait fait la macabre découverte.
Selon elle la petite Miliange ne s’est pas réveillée ce matin-là à l’heure habituelle, ce qui a inquiété la mère, qui est allée voir dans sa chambre.
La fillette avait une couverture par-dessus le visage.
En prenant le bébé dans ses bras, la couverture est tombée et le visage de l’enfant était bleu. La femme, ébranlée, a alors contacté son père.
À son arrivée, Denis Soucie a aussitôt contacté le 9-1-1.
Le bébé de six mois est décédé d’une embolie pulmonaire causée par une fracture du fémur droit.
Miliange présentait plusieurs fractures depuis sa naissance. Des blessures équivalant à une chute de trois étages, selon la radiologue Marie-Claude Miron, qui a témoigné plus tôt cette semaine.
SEMER LE DOUTE
Durant tout l’interrogatoire de la mère de deux autres enfants, l’avocat de l’accusée, Gérard Larocque, a tenté de semer un doute raisonnable dans l’esprit de la juge Anouck Desaulniers.
La défense a fait valoir que plusieurs autres personnes avaient été en contact avec Miliange dans les jours précédant son décès et qu’elles pourraient avoir provoqué sa mort.
Il arrivait à certaines occasions que la soeur du bébé lui tirait les jambes ou lui lançait des objets, a raconté la mère.
La spécialiste de l’hôpital Ste-Justine, venue témoigner mardi, a toutefois mentionné que la gravité des blessures nécessitait une force importante et qu’elles n’auraient pu être causées par un enfant de cinq ans.