À l’urgence trois fois par semaine parce que sa mâchoire décroche
Elle attend depuis des mois une opération pour régler son problème de santé
GATINEAU | Une mère de quatre enfants n’en peut plus de devoir se rendre à l’urgence plusieurs fois par semaine pour replacer sa mâchoire qui se disloque continuellement.
Depuis six mois, Annick Aubry est en attente d’une chirurgie pour remplacer les articulations de sa mâchoire.
Au moins deux à trois fois par semaine, elle doit quitter son domicile de Cantley en Outaouais vers un hôpital de Gatineau à environ 20 minutes de route afin de faire replacer sa mâchoire par un médecin à l’urgence.
« Je me sens vraiment à bout. Je ne comprends pas qu’on puisse laisser des gens souffrir comme ça », dit-elle en sanglots.
Elle est inquiète chaque fois qu’elle se rend à l’urgence. Il arrive que les médecins qu’elle rencontre doivent la transférer dans un autre établissement de santé.
« Ça finit souvent qu’on est obligé de descendre à Montréal », explique le mari de la dame, Mathieu Blais.
15 ANS DE PROBLÈMES
Ses problèmes de mâchoire ont débuté en 2001, à la suite d’un accident de voiture. Grâce à trois interventions chirurgicales, Annick Aubry est parvenue à vivre normalement au fil des ans.
Mais la douleur est revenue il y a quelques mois, puis les dislocations à répétition.
Un spécialiste de l’Hôpital général de Montréal l’a informée en juin qu’elle devait subir une chirurgie. Depuis, c’est le néant total et elle attend d’avoir un rendez-vous.
« Ça n’a pas de bon sens de nous promettre que la chirurgie s’en vient. Ça fait six mois », déplore-t-elle.
IMPACTS FAMILIAUX
La mère de famille est incapable de travailler en raison de la douleur. De son côté, son époux est épuisé par toutes ces fois où il doit l’accompagner.
Selon ce qu’on lui a mentionné, la prothèse qu’on doit lui installer est présentement aux États-Unis dans le laboratoire où elle est conçue.