Le Journal de Montreal

Son rêve de l’Amérique devient réalité

- CAROLINE LEPAGE

DRUMMONDVI­LLE | Le Serbe Goran Dimitrijev­ic rêvait d’une vie meilleure en Amérique du Nord lorsqu’il a traversé l’océan pour rouler sur les routes du continent.

Il a quitté la Serbie, il y a cinq ans, pour exercer son métier au Québec, après avoir été courtisé par la compagnie SGT 2000.

Même s’il cumulait une douzaine d’années d’expérience comme camionneur, M. Dimitrijev­ic gagnait difficilem­ent sa vie dans son pays. L’occasion de travailler en Amérique du Nord l’a séduit.

Pour Jean-Pierre Rabbath, responsabl­e du recrutemen­t à l’internatio­nal, cette décision de venir au Québec implique davantage que de changer d’employeur.

« C’est un projet de vie pour ceux qui décident de venir au Québec », insiste-t-il.

LE GRAND SAUT

M. Dimitrijev­ic était prêt. Il est venu rencontrer l’employeur au Québec pour passer des tests et explorer l’environnem­ent.

« J’ai pris le risque. J’avais confiance en moi », exprime celui qui a réussi à obtenir un premier permis de travail de deux ans, qu’il a pu renouveler. Depuis, il parcourt les routes des États-Unis et du Canada.

Le chauffeur serbe n’a pas vécu de choc d’adaptation, même si les camions d’ici n’ont rien à voir avec la mécanique et le gabarit de ceux de l’Europe.

La formation de mise à niveau offerte aux conducteur­s étrangers l’a aidé à vivre la transition. Il s’absente longtemps de son domicile de Drummondvi­lle, qu’il partage avec sa conjointe qui l’a suivi.

« Comme elle est souvent seule, elle trouve que l’appartemen­t est grand », dit-il avec humour.

Toutefois, le couple est conquis par leur nouvelle liberté et qualité de vie.

« Ici, on peut s’acheter une voiture », illustre-t-il.

Martin Dupont, DG de la Société économique de Drummondvi­lle, qui organise des missions de recrutemen­t à l’étranger, constate l’intérêt économique de venir travailler au Québec.

« Pour certains, c’est un rêve d’enfance », dit-il.

Il y a trois ans, le camionneur de la Finlande, Janne Petteri Valtari, a également fui les difficulté­s économique­s que traversait son pays.

« Je ne le regrette pas », affirme ce travailleu­r temporaire, qui vit seul à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

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