LOUISE DESCHÂTELETS
Réplique à André Gadoury, ingénieur Je suis consciente que votre
Courrier n’est pas un blogue, mais j’aurais apprécié que vous fassiez paraître ma réplique à l’ingénieur André Gadoury, qui nous apportait la bonne nouvelle suivante : Dieu n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais. Et il terminait avec cette arrogante question : « Est-ce assez clair ? » J’aurais beaucoup aimé qu’il lise ma réponse, mais vous n’avez pas semblé l’apprécier assez pour la publier et j’en suis profondément choquée.
La voici donc de nouveau en espérant que vous m’accorderez une place méritée dans votre rubrique. Ce qu’il affirmait n’est absolument pas clair pour moi et j’apprécierais qu’il étaye un peu plus efficacement sa pensée. Car, voyezvous, le grand Albert Einstein lui-même croyait en l’existence d’un Créateur, et je préfère lui faire confiance à lui plutôt qu’à un simple ingénieur.
Vous avez peut-être une raison personnelle pour ne pas avoir publié ma note. Peut-être êtes-vous contre toute religion ? L’idée m’en est venue en lisant ce que vous avez répondu à Gilbert récemment. Une réponse qui m’a profondément déçue. Je vous la cite au cas où vous l’auriez oubliée : « Avez-vous déjà remarqué qu’au fil des siècles, on a souvent parlé de guerres de religion. Par contre, on n’a jamais parlé de guerre d’athées ». Pourquoi donc y aurait-il une guerre d’athées quand ils n’ont rien à défendre ? Claude Charrette
Vous ne devez pas lire souvent cette chronique pour oser affirmer que je suis contre toute religion, car c’est faux. Même si je ne crois pas, je ne répugne jamais à parler de la croyance des autres. Et jamais je n’ai méprisé quelque croyant que ce soit. Mais je vous répète ce que je dis régulièrement, à savoir qu’il n’est pas besoin de croire en un Dieu pour avoir une vie spirituelle. Et entre vous et moi, je trouverais, même si je ne le fais pas, tout aussi valable de défendre son incroyance que le contraire. Quant à la vérité sur l’existence ou la non-existence de Dieu, elle ne vous est pas plus accessible qu’à moi ou qu’à Einstein, puisqu’elle relève du mystère de la foi. Vous y croyez parce que vous avez la foi. Je n’y crois pas parce que je ne l’ai pas. Mais je ne force personne à penser comme moi, contrairement à de nombreux croyants qui se croient un devoir de convertir le monde et qui se permettent de juger les incroyants.
Message à une grand-mère
L’expérience de la vie m’a permis de constater que si on veut savoir ce que les adultes d’une famille pensent de nous, il faut regarder l’attitude que leurs enfants ont à notre endroit. À cette dame qui souhaiterait que ses petits-enfants aient un minimum de respect pour elle, alors qu’elle leur offre l’hospitalité de son chalet pour soulager son fils qui vient de se séparer, je voudrais dire ceci : « Votre fils a vécu 15 ans avec une femme qui vous détestait, dites-vous. Alors on peut imaginer qu’il s’est cassé beaucoup de sucre sur votre dos pendant toutes ces années. Et les enfants ont de bonnes chances d’avoir entendu tout ça. Ne pensez-vous pas qu’aujourd’hui, votre fils est un peu mal pris pour inciter ses enfants à être respectueux avec une grand-mère dont il a probablement aidé à détruire la réputation quand il s’entendait bien avec sa femme ? » Que dites-vous de ça, Louise ? Paul
Votre analyse de la situation qui prévalait dans cette famille et qui a participé à contaminer les enfants est sans aucun doute la bonne. Mais en quoi ce père ne peut-il rétablir la vérité auprès d’eux puisqu’il profite autant qu’eux de l’hospitalité de sa mère ? Son rôle d’éducateur lui commande d’avoir l’humilité de corriger au plus vite l’image qu’ils ont de leur grand-mère et de leur inculquer les plus élémentaires notions de respect à son endroit.