Arslanbek Makhmudov, un nom à surveiller
Le poids lourd fera ses débuts le 8 décembre en Ontario
Depuis quelques années, on a assisté à l’arrivée de plusieurs boxeurs russes sur la scène québécoise. Le prochain sur la liste est le poids lourd Arslanbek Makhmudov.
l∫ Le colosse de 6 pi 5 po et 260 lb fait des séjours d’une durée variable à Montréal, depuis l’an dernier. Tout ça a commencé par un mois d’évaluation où l’entraîneur Marc Ramsay a pu confirmer le potentiel de Makhmudov durant des séances rigoureuses.
Durant ces semaines, les deux hommes se sont apprivoisés et ils ont convenu qu’une association entre eux était possible. Comme c’est toujours le cas pour les protégés de Ramsay, Makhmudov a une entente verbale avec son entraîneur.
« C’est Artur Beterbiev qui m’a recommandé de venir au Québec, a souligné Makhmudov par l’entremise d’un traducteur. En plus d’Artur, d’autres personnes m’ont aussi vanté la qualité de vie ici.
« Ils m’ont dit que je pourrais être bien ici, et c’est le cas jusqu’à maintenant. »
Fort d’une belle carrière chez les amateurs avec l’équipe nationale de la Russie, Makhmudov a fait le saut dans le circuit semi-professionnel World Series of Boxing (WSB). Entre 2011 et 2016, il a présenté une fiche de 13-3, dont sept gains remportés par knock-out.
Au moment de quitter la WSB, Makhmudov était au coeur d’une séquence de 12 victoires consécutives. Est-ce que c’est un avant-goût de ce qu’il pourrait livrer dans les prochaines années ?
« La WSB, c’est une belle transition entre les amateurs et les pros, a expliqué Ramsay. Comme avec mes autres boxeurs, je vise le sommet avec lui. Rien de moins.
« Son potentiel et ses habiletés athlétiques ne font aucun doute. Son chemin vers les gros combats ne sera peut-être pas aussi rapide que celui d’Artur, mais on ne sera pas les freins non plus. »
BAPTÊME
Le pugiliste de 28 ans aura la chance de démontrer son savoir-faire pour la première fois le 8 décembre, lors d’un gala présenté en Ontario. Pour l’occasion, il croisera le fer avec le Slovaque David Vyletel (5-2, 2 K.-O.) dans un duel de quatre rounds.
Toutefois, ses débuts auraient pu se faire l’an dernier, mais il n’a pu s’entendre avec un promoteur québécois.
« J’ai eu des discussions avec GYM, mais on n’a pas été en mesure de s’entendre, a expliqué Makhmudov. J’ai eu aussi quelques offres pour aller me battre aux États-Unis, mais je les ai toutes refusées. Je ne faisais pas confiance aux gens qui m’avaient approché. »
C’est Beterbiev qui représentait ses intérêts dans les négociations avec Yvon Michel dans les derniers mois de 2016 et les premiers de 2017. Coïncidence ou pas, c’est durant cette période que la relation d’affaires entre Beterbiev et Michel a commencé à se détériorer.
Pour revenir à Makhmudov, il a confiance de pouvoir se hisser dans le top 10 mondial dans un délai assez rapide.
« Je me vois dans l’élite des poids lourds très bientôt, a souligné le colosse. J’ai déjà battu celui qui a déjà vaincu Anthony Joshua par knock-out. Chez les amateurs, j’ai vaincu les meilleurs et c’est pour cette raison que j’ai confiance de pouvoir faire la même chose chez les pros. »