Le PQ veut les mêmes règles pour les garderies familiales
Il souhaite une « égalité des chances » chez les petits
QUÉBEC | Les garderies familiales devraient être assujetties aux mêmes exigences gouvernementales afin de favoriser « l’égalité des chances » chez les petits, plaide le Parti québécois.
Contrairement aux Centres de la petite enfance et autres services de garde familiaux reconnus par l’État, les garderies privées qui accueillent moins de six enfants ne sont pas tenues d’avoir un permis du gouvernement pour opérer. « Il n’y a absolument aucun moyen de savoir ce qu’il en est exactement de ces services de garde, puisque les garderies non régies, en plus de ne devoir se conformer à absolument aucune exigence, ne font l’objet d’aucun contrôle, aucune inspection, aucun encadrement de la part du ministère de la Famille », déplore la députée péquiste Véronique Hivon.
En compagnie, hier, de représentantes du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance et de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec, le PQ demande à ce que le ministre Luc Fortin revoie le projet de loi 143 visant à améliorer la qualité éducative des services de garde, afin d’y inclure les garderies non régies.
« Il n’y a aucune raison qu’il y ait deux catégories d’enfants au Québec : des enfants qui ont droit à des services de qualité, des services éducatifs encadrés par l’État, et des enfants qui évoluent dans un régime parallèle », a commenté le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois.
Autant le PQ que QS ont confiance que des services de qualité peuvent être donnés dans les garderies non régies.
« Le problème, c’est qu’on ne peut pas donner des crédits d’impôt, donc subventionner indirectement des services de garde et refuser d’encadrer », poursuit M. Nadeau-Dubois.
MINIMAL
Les mesures proposées par la pièce législative sur la question sont « absolument minimales », estime Mme Hivon.
« On parle ici d’avoir une police d’assurance, une formation de premiers soins et une vérification des antécédents criminels », résume-t-elle.
Le ministre de la Famille assure que ces amendements au projet de loi 143 resserrent le contrôle dans les garderies non régies.
« Ce n’est pas un recul, c’est une avancée », a commenté Luc Fortin, qui maintient sa position pour « préserver la liberté de choix des parents au Québec ».
M. Fortin reconnaît que les prestataires n’auront pas de comptes à rendre au gouvernement, à moins qu’ils ne fassent l’objet d’une plainte de parents.
À ce moment, le Ministère pourra faire des vérifications afin de s’assurer que les garderies non régies respectent les nouvelles exigences.