Moins de premiers répondants à l’aéroport
L’escouade à vélo réduite à un intervenant à temps plein
La santé des voyageurs est en danger, dénoncent des premiers répondants de l’Aéroport MontréalTrudeau qui affirment que six des sept postes à temps plein de leur équipe seront abolis le 8 janvier.
Selon deux premiers répondants et leur syndicat, désormais un seul premier répondant sera en poste en permanence de huit à dix heures par jour pour aider les personnes en détresse. Une information que nie le service des communications d’Aéroports de Montréal (ADM).
« Présentement, l’aéroport est la meilleure place pour avoir une crise cardiaque, mais ça va changer », lance une première répondante qui requiert l’anonymat pour ne pas compromettre son emploi.
LES POMPIERS
Les premiers répondants forment présentement une escouade de 14 personnes au total qui se déplacent à vélo. Ce sont des membres de la Sûreté aéroportuaire employés par la firme Garda et formés pour « prodiguer des premiers soins avancés », vante le site web de l’aéroport.
Cette unité spécialisée répond à 2500 appels d’urgence par an et se rend sur les lieux en trois minutes en moyenne.
À compter du 8 janvier, outre la sentinelle, ce sont les pompiers et des chefs de secteur qui donneront les premiers soins, selon le syndicat.
« On ne veut pas crier au loup, mais on avait une vraie escouade et là, on éclate les interventions en plusieurs groupes », déplore Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés des services publics.
VITESSE D’INTERVENTION
De son côté, Garda a affirmé hier qu’ADM ne leur a pas demandé de couper dans le service des premiers répondants.
Pour les deux premiers répondants à qui Le Journal a parlé, il est impensable que les pompiers, qui sont basés près des pistes, puissent se rendre aussi vite qu’eux sur le lieu d’une urgence dans l’aéroport.
« La vitesse d’intervention, c’est la clé. L’an dernier, nous avons sauvé quatre personnes qui avaient fait des crises cardiaques », affirme un premier répondant qui souhaite lui aussi rester anonyme. – Avec la collaboration
de Francis Halin