Le Journal de Montreal

L’art sacré des cartes de Noël

L’envoi de souhaits par les élus demeure une tradition populaire, mais pas toujours bien maîtrisée

- GUILLAUME ST-PIERRE

OTTAWA | L’envoi de cartes de Noël par les politicien­s de tous les genres est une vieille tradition saisonnièr­e. L’exercice peut paraître banal, mais les risques de faux pas sont nombreux à l’ère des réseaux sociaux, selon un expert.

« Avant, l’envoi de cartes était pertinent parce qu’on voyait moins les politicien­s, alors ils avaient plus besoin de communique­r, soutient Damien Hallegatte, un professeur de marketing à l’Université du Québec à Chicoutimi. Aujourd’hui, on les voit tellement que la carte de Noël a complèteme­nt changé de vocation. Elle devrait être quelque chose de spécial, hors du commun. »

Visiblemen­t, certains élus n’ont pas reçu le message, comme le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et le chef de l’Opposition, Jean-François Lisée.

À l’autre bout du spectre, le photogéniq­ue premier ministre canadien, Justin Trudeau, semble bien conseillé en la matière.

Malgré un bel effort, le chef conservate­ur Andrew Scheer a de son côté encore des croûtes à manger.

À Ottawa, les 338 députés peuvent envoyer 2000 cartes de Noël payées par la Chambre des communes. S’ils souhaitent en distribuer davantage, les frais sont déduits de leur budget de député qui est de 335 400 $ en 2017.

Dans le milieu commercial, les cartes physiques perdent du terrain au profit des envois électroniq­ues. Mais l’efficacité des lettres de carton est sans pareil, croit M. Hallegatte. À condition d’en maîtriser l’art sacré.

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