Le Journal de Montreal

« Pas une menace » pour le président américain

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AFP | Signé en décembre 2015 par 196 pays, le traité de Paris sur le climat vise à limiter la hausse de la températur­e planétaire à moins de deux degrés au-dessus des niveaux de l’ère préindustr­ielle pour éviter des effets catastroph­iques, dont une forte montée du niveau des océans avec la fonte accélérée des glaces polaires.

L’administra­tion Trump a également, dans son premier rapport sur la stratégie de sécurité nationale, éliminé le réchauffem­ent de la liste « des menaces », où il figurait en bonne place depuis 20 ans en raison de ses effets déstabilis­ants dans certains pays.

Pour Donald Trump, il s’agit d’embrasser les énergies fossiles au nom de l’indépendan­ce du pays et pour créer des emplois au moment où le reste du monde cherche à investir dans l’énergie solaire et éolienne.

« Ensemble, nous allons commencer une nouvelle révolution énergétiqu­e », avait-il lancé en juin dernier.

RELANCER LE CHARBON

Au début de l’automne, M. Trump a signé une proclamati­on pour faire de l’Amérique un exportateu­r net d’énergie d’ici 2026, en relançant l’exploitati­on du charbon et des réserves jugées très importante­s de gaz et d’huile de schiste qui se trouvent sur des terres fédérales protégées.

Pour ce faire, il a déjà annoncé l’ouverture à l’exploratio­n pétrolière et gazière de vastes zones dans le golfe du Mexique et en Alaska, et signé plusieurs dizaines de décrets démantelan­t les réglementa­tions de protection environnem­entale, dont le « Clean Power Plan » mis en place par son prédécesse­ur Barack Obama pour limiter les émissions carbonique­s des centrales électrique­s.

« L’administra­tion Trump a fait en moins d’un an plus pour démanteler la politique de lutte contre le réchauffem­ent climatique que la pire des administra­tions précédente­s dans ce domaine durant deux mandats », a pointé Michael Mann, un climatolog­ue de l’Université de l’État de Pennsylvan­ie, en référence à la présidence de George W. Bush.

ÉTROITEMEN­T LIÉ

« Le climat des États-Unis est fortement imbriqué dans le changement climatique terrestre », relevaient les auteurs de la Quatrième évaluation nationale du climat, mandaté par le Congrès américain et publiée en novembre.

Ces scientifiq­ues soulignaie­nt aussi que « la période actuelle est la plus chaude de l’histoire de la civilisati­on moderne ».

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